Espace Comm'


Annonces, annulations, rumeurs, 
sorties CD & DVD, récompenses, 
coups de cœur et clins d’œil,...
tout le quotidien de l’art lyrique, juste avant le lever de rideau.

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17 novembre 2016 : Don Carlos 5 étoiles à l'Opéra de Paris

Dans un entretien sur TV5Monde, Stéphane Lissner, directeur de l'institution, annonce l’ouverture de la saison 2017-18 avec Don Carlos et un casting 5 étoiles : Jonas Kaufmann, Sonya Yoncheva, Ludovic Tézier, Elina Garanca et Ildar Abdrazakov.

Cinq des plus belles voix actuelles dans la version française, celle que Verdi a composée pour l’Opéra de Paris en 1867. Réunir une telle distribution est un cadeau que peu de théâtres peuvent offrir de nos jours !
Côté patrimoine français, le cycle Berlioz se poursuit avec Les Troyens en 2019 et Les Huguenots de Meyerbeer feront leur entrée à l'OnP
Conscient que les prix restent difficilement abordables pour beaucoup, de nouvelles initiatives seront dévoilées lors de l’annonce de la saison 2017-18, le 25 janvier prochain.
Et un premier bilan personnel : après avoir travaillé en Autriche, Allemagne, Espagne et Italie, Stéphane Lissner salue le savoir-faire et la qualité artistique de la maison, bien supérieure à ce qu’il a rencontré jusqu’à maintenant.

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3 juillet 2016 : Le Grand Journal de l’Opéra s’arrête
Sur France Musique, c’était la seule émission qui parlait d’art lyrique de façon passionnante et éclairée, et de ses actualités. Chaque dimanche, pendant ces "2 heures pour faire le tour de la planète lyrique", Stéphane Grant, son producteur et animateur, aiguise la durable fascination exercée par l’opéra. 
Un moment de radio précieux qui fait voyager de scène en scène, une façon d’accéder intelligemment aux personnages qui reviennent réincarnés dans les corps de nouveaux chanteurs ou de découvrir la préparation des nouvelles productions.
Focus sur les ouvrages à l’affiche, accès aux bruits des coulisses et aux répétitions, confidences inattendues des interprètes, émotions des prises de rôle, arguments des metteurs en scène, analyses des chefs ou mystères de l’impact émotionnel d’une grande voix, tout ce qui fait palpiter le cœur du fan d’opéra était réuni.
En tant que spectateurs, nous allons à l’opéra pour le degré d'intensité extrême du genre, mais aussi pour vivre nos passions secrètes par héros et héroïnes interposés. Ceux qui l’aiment sont des passionnés que les rencontres avec les grandes voix, les chefs, les musiciens et les metteurs en scène captivent.

Avec ce ton doux et bienveillant, Stéphane Grant a été leur plus attachant ambassadeur au fil des 41 émissions de la saison.

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6 avril 2016 : Fidelio, 12 ans plus tôt
En hommage à la disparition de Nikolaus Harnoncourt, Arthaus Musik ré-édite trois légendaires productions de l’Opéra de Zurich (*) dont Fidelio de Beethoven signé Jurgen Flimm avec le premier Florestan filmé de Jonas Kaufmann et Camilla Nylund en Leonore.



Dans l’histoire de l’interprétation, le chef autrichien et le ténor allemand s’assemblaient alors comme de puissants révélateurs de la musique. En 2004, Jonas Kaufmann marquait de son empreinte ce "Gott ! Welch Dunkel hier", le cri initial qui commence par un pianissimo immatériel pour enfler progressivement le son jusqu'au fortissimo. Puis l’exaltation crescendo, l’osmose parfaite entre le texte et la musique, l’évidence et le frisson. Imparable.
"Cet opéra était important, car il s’agissait de mettre un pied dans le répertoire allemand, que je n’avais pas touché. En ont découlé le Freitschütz de Weber et, ensuite, les rôles wagnériens." confie le ténor à propos de ce premier Fidelio.

En 2008 à Bastille, il reprenait brillamment le flambeau laissé depuis 1982 par le dernier tenant du rôle à l'Opéra de Paris, Jon Vickers, le ténor qui tient une place toute particulière dans le cœur du Bavarois. "A la fois sobre et bouleversant, c'est sans doute le plus grand Florestan depuis Vickers." écrit alors la presse.

Prisonnier de Guantanamo à Garnier avec Angela Denoke, il apparaît ensuite en pyjama de psychotique à Munich avec Anja Kampe en 2011.

Une décennie après Zurich, c’est une captation du Festival de Salzbourg de 2015 qui va paraître en DVD en juillet 2016. Une vision originale de Claus Guth qui nous plonge dans une fiction onirique supprimant tout dialogue parlé. Des hallucinations, des ombres et la musique pour évoquer le traumatisme de l’enfermement. Et toujours, ce frisson "Gott" inégalable.


(*) Nikolaus Harnoncourt: "The Opera Collection" regroupant Fidelio de Beethoven, Der Freischütz de Weber et Genoveva de Schumann. Orchestre et Chœur de l’Opéra de Zurich. Ré-édition en Blu-Ray.






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16 février 2016 : Sorties DVD & Blu-Ray
La Forza del destino enregistré à l’Opéra de Munich en décembre 2013 concluait en beauté le bicentenaire de Verdi. Des représentations mémorables avec la plus belle distribution que l’on puisse réunir actuellement : Jonas Kaufmann, Anja Harteros et Ludovic Tézier. Le feu verdien porté à son incandescence avec ce trio salué par la critique unanime. (Parution Sony Classical à partir du 4 mars 2016)

D’autres spectacles feront leur entrée dans le monde du DVD. Pas de date annoncée pour ces captations depuis :
- Salzbourg : Il Trovatore de Verdi avec Anna Netrebko, Francesco Meli, Placido Domingo et Marie-Nicole Lemieux (2014), Cavaleria Rusticana de Mascagni et Pagliacci de Leoncavallo avec Jonas Kaufmann (2015), Fidelio de Beethoven avec Adrianne Pieczonka et Jonas Kaufmann (2015).
- Royal Opera House : I Duo Foscari de Verdi avec Placido Domingo, Francesco Meli et Maria Agresta (2014)
- Chorégies d’Orange : Carmen de Bizet avec Kate Aldrich et Jonas Kaufmann (2015)

Sources Unitel Classica

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21 janvier 2016 : Si tu ne vas pas à lui…il ira à toi !

Le ténor bavarois inaugure un nouveau concept : la diffusion mondiale au cinéma d’un de ses concerts emblématiques auxquels peu de ses admirateurs ont accès. En juin dernier, le redoutable public de La Scala de Milan saluait le concert "Jonas Kaufmann, une soirée avec Puccini" par 40 minutes de rappels et applaudissements. 
Plus que dans tout autre répertoire, armé de la pure beauté d’un timbre et de l’émotion à fleur de peau, son génie éclate dans ces moments de vérités dramatiques écrits par Puccini. 
Cette performance inoubliable a fait l’objet d’une captation que l’on pourra découvrir en salles de cinéma à partir du 8 mars prochain en France. 
En introduction, le film évoquera Puccini, l’homme et sa musique raconté par Jonas Kaufmann et documenté d’images d’archives inédites.Une heureuse initiative, le ténor avait été contraint d’annuler certains concerts, dont celui de Paris en octobre dernier. Après l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse en 2015, l’Espagne, les Etats-Unis, la France et le Royaume Uni y auront accès en 2016. 
De Ploermel à Los Angeles, la fascination est telle que dès que le nom du ténor apparaît au programme d’une maison lyrique ou d’une retransmission au cinéma, les places s’envolent à la vitesse de la lumière. Donc, il est prudent de réservez dès maintenant




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17 novembre 2015 : La Fanciulla del West en DVD

Sortie DVD de l’ouvrage de Puccini capté à l'Opéra de Vienne en octobre 2013. Une nouvelle vie pour cette production jubilatoire et ses éblouissants interprètes, Nina Stemme et Jonas Kaufmann.

Une deuxième fois dans l’ouest à ne pas rater :
- Pour la splendeur vocale, la justesse d’incarnation, la fougue et l’intelligence musicale des protagonistes.
- Pour l’une des plus belles compositions du Maestro qui alterne lyrisme délicat et éclat orchestral.
- Pour Nina Stemme, bouleversante Minnie, impressionnante de puissance et de timbre, aux réserves inépuisables. Figure maternelle protectrice se transformant en amoureuse désemparée aux accents d’une Tosca meurtrie aux aigus spectaculaires.
- Pour Jonas Kaufmann, sensible et ardent en Dick Johnson. Analyste des profondeurs, le ténor renouvelle son art fascinant de créer les émotions par sa voix. Tout l’opéra est chanté comme un aria avec chaque phrase respirée et une grande intelligence du texte.
- Pour "Un bacio" et son "Ch’ella mi creda libero" final, tout simplement sublimes.
- Pour la beauté du thème musical de Minnie, l’une des plus belles pages de Puccini.
- Pour la mise en scène de Marco Arturo Marelli qui redonne vie et âme à l’œuvre la plus méconnue et la moins jouée de Puccini.
- Pour son actualité, une ruée vers l’or devenue immigration, la chance de toute une vie pour échapper à la misère.
- Pour l’image poétique du final répondant au dénouement tendre et utopique imaginé par Puccini : Minnie et Johnson prennent le chemin de l’exil sur une montgolfière aux couleurs de l’arc-en-ciel.

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3 octobre : Juan Diego Florez enflamme Covent Garden



Le ténor évoque son "one man opéra" et la difficulté de chanter la douleur d’Orphée, présent sur scène du début à la fin. 

"Chanter Orphée est très éprouvant parce que les notes sont extrêmement hautes. La partition a été écrite pour un très haut ténor de l‘époque, il s’agissait presque de contre-ténors qui pouvaient atteindre des notes très aiguës. Mais j’ai une technique différente, parce que maintenant la technique moderne n’est plus la même, le chant est plus naturel. Donc atteindre ces tessitures, ces hauteurs, demande de la rigueur et il m’a fallu répéter beaucoup aussi pour rester léger tout en étant dramatique. C’est un mélange de chant léger et de chant dramatique. Et en terme de jeu, il vous faut être vraiment impliqué pour restituer toutes les émotions et ressentir la douleur réellement, pour qu’elle vienne du cœur." 




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27 septembre 2015 : Sonnez trompettes !

Double événement de taille pour les lyricomanes. Jonas Kaufmann n’avait jamais chanté Radamès sur scène, c’est chose faite. Et l’enregistrement d’Aida de févier 2015 à Rome sous la baguette d’Antonio Pappano avec le gotha des artistes lyriques d’aujourd’hui paraîtra le 9 octobre prochain. 
A Munich, reprise de l’opéra monumental de Verdi dans lequel le public retrouve avec grand plaisir le ténor après son électrisant Calaf lors du concert d’été sur la Place Royale. 
Aigus telluriques et pianissimo céleste face à l’Aida de Krassimira Stoyanova. Au dire de ceux qui étaient dans la salle le soir de la première, l’impact est une fois de plus d’une enivrante intensité. Le ténor est apparu en plastron de guerrier façon tablette cotedor entouré d’une distribution dont le souffle a bien dépoussiéré cette production bavaroise de 2009. 
Pas de live streaming du Bayerische Staatsoper ni d’autre Radamès planifié dans son agenda. Dommage !

On pourra donc se réjouir de la parution du CD et son casting de rêve autour du nouveau chef des armées égyptiennes : bouleversante et fragile Aida d’Anja Harteros, Ekaterina Semenchuk, Amneris de référence, Ludovic Tézier, notre grand baryton français tout en noblesse et noirceur pour incarner le roi Amonasro et Erwin Schott en prêtre Ramfis.
Pour les plus impatients, un cadeau de Warner Classics sur le site du Guardian qui propose aux internautes le streaming de cet enregistrement romain en avant-première. 


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6 septembre 2015 : La Scala hors les murs
Un opéra bouffe entre deux avions à l’aéroport de Milan-Malpensa et une deuxième année de diffusion Live au cinéma, La Scala s’aventure hors de ses murs. 
Après La Traviata en gare de Zurich et La Bohème dans la banlieue de Berne, ARTE diffusera L’élixir d’amour de Donizetti le 17 septembre à 20h55 en direct depuis l'aéroport milanais. 
Un défi technique et musical dans un lieu public hyperactif où les voyageurs pourront croiser Vittorio Grigolo (Nemorino) marivaudant avec Eleonora Buratto (Adina) dans l’un des restaurants de l’aéroport, attablés avec Mattia Olivieri (Belcore) et Michele Pertusi (Dulcamara). Fabio Luisi dirigera l’orchestre en zone d’embarquement tandis que le chœur se faufilera entre les portiques de sécurité. Une première avant de retrouver cette distribution sur scène dès le 21 septembre.

Et comme les amateurs d’opéra au cinéma n’ont jamais été si nombreux, ALL’OPERA renouvelle l’ouverture aux théâtres lyriques italiens, mais depuis un réseau de salles peu faciles d'accès (réseau CGR en province et en Ile-de-France, rares salles à Paris via MK2, Géode, ..).
Programme encore restreint par rapport au Met et au ROH avec deux nouvelles productions seulement à l’affiche de La Scala en live : la soirée d’ouverture du 7 décembre avec Jeanne d’Arc de Verdi incarnée par Anna Netrebko et La Fanciulla del West de Puccini avec Eva-Maria Westbroek et Marcelo Alvarez en mai. D’autres diffusions depuis les Opéras de Rome, Turin et Venise (programme sur all-opera.com).


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6 août 2015 : Decca ne manque pas d’airs
Le coup de chaud public de Jonas Kaufmann aura eu peu d’effet sur le déploiement de la stratégie marketing de son ancien label Decca. "Il s’agit d’enregistrements déjà parus et qui ressortent sous un nouveau packaging. Je n’ai pas été concerté dans la préparation de cet album, il a été créé à mon insu et contre mon gré." précisait le ténor en juillet à propos de la compilation "The Age of Puccini" publiée juste avant la nouveauté "Nessun Dorma" chez Sony. 

Decca récidive avec élégance sur un terrain encore plus douteux : utiliser la seule (même) image du ténor pour promouvoir une sélection éclectique de 4 DVD d’opéra déjà édités entre 2011 et 2014. Les rôles de Mario, José, Faust et Werther regroupés en un seul coffret "à prix exceptionnel". Business is business mais comment va réagir Jonas Kaufmann cette fois ?



Parution du coffret le 14 août 2015 : Tosca (Opernhaus Zurich 2009, avec Emily Magee, Thomas Hampson), Carmen (Opernhaus Zurich 2008, avec Vesselina Kasarova, Isabel Rey et Michele Pertusi), Faust (Met New York 2011, avec Marina Poplavskaya et René Pape), Werther (Opéra de Paris 2010, avec Sophie Koch, Ludovic Tézier et Anne-Catherine Gillet).



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1 août 2015 : Pas de pause pour les ténors

Quelques images des répétitions de Fidelio sur le site du Festival de Salzbourg pour constater qu’entre les représentations de Carmen et Manon Lescaut, Jonas Kaufmann ne s’accordait pas de pause.
Une nouvelle production de l’œuvre de Beethoven dans la relecture de Claus Guth dont on connaît le travail tout en intelligence et profondeur. Première le 4 août avec Adrianne Pieczonka (Leonore), Sebastian Holecek (Don Fernando) et Tomasz Konieczny (Don Pizarro). 
Jonas Kaufmann retrouve l’obscurité du cachot pour l’appel déchirant du prisonnier Florestan, ce "Gooooott" devenu légendaire. Jamais l’exigence du chant n’avait été aussi honorée.

Et pour apprécier les clairs-obscurs oppressants de l’enfermement, il y aura onze caméras pour filmer en live le 13 août pour la chaîne autrichienne ORF mais aussi pour le public français, sur medici.tv



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28 juillet 2015 : Placido Domingo infiniment légende

Belles images de deux ténors de grande influence, si passionnément entendus et suivis.
Dans un touchant face à face, le plus jeune gratifie l’ancien de "Légende de l’Allemagne en or".  A Munich, Jonas Kaufmann a remis un "Golden Legend Germany" au maestro Placido Domingo, ému aux larmes de ses éloges, avant de l’emporter dans un duo.

Deux interprètes partageant la même passion de l’opéra, cette énergie de se préparer en pros pour être à la hauteur du génie des créateurs auxquels ils apportent leur souffle et leur âme. Combien de fois n’avons-nous pas entendu de chacun "le plus grand artiste de notre époque" ?
A 74 ans, le chanteur aux 130 rôles, un répertoire jamais atteint dans l’histoire de l’opéra, est devenu un chef d’orchestre estimé et directeur de l’Opéra de Los Angeles depuis de nombreuses années.

Photos "Die goldene Deutschland" lors du gala de bienfaisance "SOS Village Enfants" au Théâtre Cuvilliés de Munich.

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25 juillet 2015 : Sorties CD et DVD
La rentrée ne sera pas seulement scolaire, elle sera aussi audio-vidéo : 
Aida et son affiche somptueuse : Antonio Pappano à la tête de l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome, Anja Harteros, Jonas Kaufmann, Ekaterina Semenchuk, Ludovic Tézier et Erwin Schrott. L’opéra de Verdi dans toute sa noblesse, sa grandeur et son intimité touchante. (CD Warner Classics, le 2 octobre 2015)
La Fanciulla del West, la captation de l’Opéra de Vienne en octobre 2013. Le lyrisme délicat et les éclats orchestraux de Puccini. Un spectacle d’une grande intensité porté par la fougue et l’intelligence musicale de Nina Stemme et Jonas Kaufmann (DVD Sony, le 9 octobre 2015, sur Amazon UK)
Manon Lescaut enregistré au Royal Opera House en juin 2014. Kristine Opolais et Jonas Kaufmann, deux tempéraments lyriques dans le mélodrame flamboyant de Puccini. Un degré d’ébullition rarissime et deux voix qui s’accordent à merveille (DVD Sony, 12 octobre 2015, sur Amazon UK)


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11 juillet 2015 : Disparition de Jon Vickers

Jon Vickers s’est éteint à l’âge de 88 ans, annonce le Royal Opera House qui publie un message de sa famille.
L’un des plus grands ténors de l’histoire de l’opéra venait du Canada où il s’était retiré depuis ses adieux à la scène il y a près de quarante ans. Consacré du jour au lendemain à Covent Garden avec Enée dans Les Troyens, il marquera ensuite de son empreinte plus de quarante rôles, d’emblée incomparable.
Artiste hors norme au timbre fascinant qu’on écoute médusé devant la puissance et l’énergie à l’œuvre, contagieuse, et l’intelligence dramatique, jusqu’à l’effacement de soi. Pour ses incarnations, il puisait dans ses ressources de voix et d’âme, jusqu’à se consumer : Otello, Tristan, Parsifal, Don José, Enée, Peter Grimes, Samson, Florestan,.. tous inoubliables.
RIP

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7 juillet 2015 : "Florez et Kaufmann, une égalité parfaite" 

C'est l'analyse du Corriere della Sera après leurs récitals milanais. "Favoris du public, les deux ténors les plus adorés dans le monde partagent les louanges dans tous les théâtres"
Alors que le premier vole la vedette dans le second rôle de Rodrigo dans Otello de Rossini à La Scala, le second s’apprête à enflammer le Théâtre Antique d’Orange avec le plus ardent des Don José.
Deux musiciens d’exception incomparables conclut le quotidien milanais : "Jonas Kaufmann est un ténor dramatique spinto, il aime les rôles de héros et sidère le public avec ses aigus et ses pianissimi jamais entendus auparavant. Juan Diego Florez est un ténor lyrique idéal pour le bel canto, surprenant d’agilité et de phrasé. Il chante depuis des années, moins débordant, plus contrôlé mais si élégant. Ils sont jeunes, sérieux et beaux. La Scala était en délire, non pas parce que ce sont des stars, mais parce qu'ils sont de vrais musiciens."


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3 juillet 2015 : Le Festival d’Aix-en-Provence 2015 sur Arte et Arte Concert

Quatre nouvelles productions présentées cette année, dont L’Enlèvement au Sérail diffusé en direct du Théâtre de l’Archevêché le 8 juillet et Alcina en léger différé depuis le Grand Théâtre de Provence le 10 juillet.
C’est Alcina de Haendel qui fait l’ouverture du festival dans une nouvelle production de Katie Mitchell portée par un beau plateau vocal : Patricia Petibon, Philippe Jaroussky, Anna Prohaska, Katarina Bradic. L’Enlèvement au Sérail de Mozart est dirigé par Jérémie Rhorer et mis en scène par martin Kusej.
Le Monstre du Labyrinthe de Jonathan Dove le 9 juillet, dirigé par Simon Rattle puis Svadba, un opéra pour 6 voix de femmes a capella d’Ana Sokolovic, le 10 juillet.
Et à partir du 8 juillet, Arte Concert propose de redécouvrir cinq opéras de Mozart enregistrés lors des précédentes éditions du festival.
Don Giovanni (2002), Cosi fan tutte (2005), Idoménée Roi de Crête (2009), La Clémence de Titus (2011) et Les Noces de Figaro (2012).

Le 19 juillet, Arte diffuse un documentaire sur le baryton Matthias Goerne, autour du Voyage d’Hiver de Schubert enregistré en 2014.

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10 juin 2015 : Double Mix

Les albums de Jonas Kaufmann étant des pépites pour les labels, Decca surfe sur la vague caliente du ténor en annonçant une compilation The Age of Puccini pour août prochain. L’assurance de toucher le public des passionnés ayant un billet en poche pour l’un des Puccini Concert.

Mais si Nessun dorma édité par Sony début septembre est un album entier consacré à Puccini avec des inédits, l’album Decca ne vise pas l’originalité. On y retrouvera des arias du vérisme gravés dans le passé, Puccini, Mascagni, Cilea, Leoncavallo et Giordano. 

La vraie nouveauté s’annonce comme un florilège passionnément lyrique : Manon Lescaut, Le Villi, Edgar, La Bohême, Tosca, Madama Butterfly, La Fanciulla del West, La Rondine, Il Tabarro, Gianni Schicchi et Turandot.

Et un ténor beau comme un astre sur les deux jaquettes !

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27 mai 2015 : Que personne ne dorme, Jonas Kaufmann

Nessun dorma, le nouveau Puccini Album de Jonas Kaufmann annoncé par un tising-photo de la jaquette.
De Puccini, le ténor a déjà tout chanté, sauf Calaf dans Turandot. Le magnifique et très populaire Nessun dorma (que personne ne dorme !) se présente donc comme l’atout charme et choc de ce nouvel album. Surtout avec Antonio Pappano à la baguette, l’orchestre et les chœurs de l'Académie Santa Cecilia.

Quand on demandait au ténor pourquoi il ne chantait pas cet air célèbre, il répondait qu’au début de sa carrière cet aria lui semblait trop précieux pour le ruiner avec une voix "inachevée" et ensuite…parce que tout le monde le chante !
A découvrir à l’automne, quelques jours avant son passage au Théâtre des Champs-Elysées le 29 octobre.
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25 avril 2015 : La Favorite de Donizetti en DVD et Blu Ray

Avec cette captation du Capitole de Toulouse, cette œuvre romantique au lyrisme délicat avait trouvé son écrin en février 2014. La mise en scène ravit l’œil, les voix enchantent et les interprètes incarnent ce mélodrame comme si leur vie en dépendait.

Dans cette magnifique production de Philippe Boussard, la douceur des sentiments et les ferventes prières s’harmonisent avec la conception théâtrale. Scène presque nue au lustre réfléchissant les lumières crépusculaires, abstraction poétique des décors en trompe-l’œil, costumes élégants aux reflets chatoyants conçus par Christian Lacroix.

Et le casting est parfait. Ludovic Tézier est souverain dans son dilemme royal, ampleur, beauté et noblesse d’une voix qui fascine. Kate Aldrich est Léonor, sa favorite séduisante qui déploie une belle énergie vocale et théâtrale. Enfin, le "cas" du ténor chinois Yijie Shi est ébouriffant : le titulaire de Fernand s’étant désisté, il a dû apprendre le rôle dans un temps très court, et sans connaître une bribe de français. Le résultat est époustouflant, autant dans la diction que dans la générosité musicale et l’investissement. 

Bel canto et lignes de chant ciselées, de cette Favorite, il n’existait qu’une seule captation de Tokyo datant de plus de 40 ans avec Alfredo Kraus et Fiorenza Cossotto. Comme un clin d’œil, la meilleure mezzo italienne de sa génération fête ses 80 ans le jour de parution du DVD. 
(DVD & Blu Ray "Opus Arte » parus le 22 avril 2015



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11 avril 2015: Jonas Kaufmann, concerts "Du bist die Welt für mich". 

Après le CD et le DVD, les "evergreens", mélodies populaires enjouées de l’entre-deux-guerres, se déclinent en 10 concerts en Allemagne, Autriche et Suisse dès le 15 avril. Et un onzième et dernier à Paris le 23 mai prochain au Théâtre des Champs-Elysées (complet depuis longtemps).
Ambassadeur de la marque, le ténor bavarois a fait une petite halte dans le "BMW Welt", plus précisément auprès des collections Vintage 1930 de son musée. Un happening pour illustrer la collaboration "BMW Classic Live" avec "l’artiste allemand le plus couronné de succès"…et fan des plus belles allemandes qui ont marqué l’histoire.

Comme ce cabriolet sport BMW 327 de 1937, le temps de quelques photos insolites et décontractées du chanteur. Une évocation de ce concert qui rouvre une page de l’histoire musicale allemande, lorsque le public fredonnait les mélodies de Lehár, Stolz, Abraham, Tauber, May et Korngold.

Le "BMW Welt" est le lieu... le plus fréquenté de Bavière, recevant davantage de visiteurs que les musées de Munich ou les célèbres châteaux de Louis II. Un peu comme le Bayerische Staastoper lorsque l’illustre ténor s’y produit !


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9 avril 2015 : Théâtre des Champs-Elysées 2015-16…à vos agendas !
Une année avec les plus belles voix du monde réunies avenue Montaigne. Jonas Kaufman sera à l’affiche quatre fois notamment en Bacchus dans Ariane à Naxos de Strauss, au côté de la très rare Anja Harteros en sublime Ariane, sous la direction de Kirill Petrenko (12 octobre). Juan Diego Florez et Joyce DiDonato ajusteront leur nuancier de timbres pour une prise de rôle dans Werther de Massenet (9 avril). Les deux ouvrages en version concert.

Le ténor bavarois reviendra pour "Les Grandes Voix" dans un récital Nissun dorma consacré à Puccini avec la Staatskapelle Weimar dirigé par Jochen Rieder (29 octobre). En mai, retour à Wagner et les Wesendonck leaders puis en juin Le Chant de la terre de Mahler dans les deux voix de ténor et baryton, et la baguette de Daniele Gatti.
Une saison riche avec ses 6 opéras en version scénique, dont Norma de Bellini incarnée par Maria Agresta, et Tristan et Isolde de Wagner avec Torsten Kerl et Emily Magee.
Et 17 opéras ou oratorios en concert : La Somnambule de Bellini avec Sabine Devieilhe, Lucia di Lammermoor de Donizetti avec Diana Damrau, Zelmire de Rossini avec Patricia Cioffi et John Osborn, Rinaldo de Haendel avec Franco Fagioli, Le Freischütz de Weber avec Véronique Gens.

Et... Patricia Petibon, Michael Spyres, Philippe Jarousky, Brian Hymel, Sonya Yoncheva, Karine Deshayes, Kate Aldrich, Charles Castronovo, Olga Peretyatko, Natalie Dessay, Laurent Naouri, Ermonela Jaho, Andreas Scholl, …

Les abonnements sont ouverts depuis ce matin.

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3 avril 2015 : Journée-marathon pour Michael Fabiano



Une course de 7 heures, de Philadelphie à New-York, pour remplacer Joseph Calleja souffrant dans Lucia di Lammermoor le 1er avril (!).

Le jeune ténor américain de 30 ans pensait passer une journée tranquille à Philadelphie lorsque le directeur du Met l’appelle. Il vient à peine de quitter Paris après avoir triomphé dans Faust le 28 mars. Il hésite un moment car il ne connaît ni la production ni sa partenaire Albina Shagimuratova, et la dernière fois qu’il a chanté le rôle d’Edgardo, c’était à Bastille en septembre 2013. 

Mais on ne devient pas l’un des meilleurs chanteurs de sa génération par hasard. Sa présence sur scène, sa sensibilité, sa voix puissante, à la fois douce et rayonnante recueillent des salves d’applaudissements à chaque apparition. 

Et il a aussi des nerfs d’acier et une technique sans faille dans la plus cauchemardesque des situations. Comme cette journée-marathon dont il se souviendra longtemps :

13h00 : Peter Gelb l’appelle pendant sa course à pied version citadine. Il accélère sa course pour aller relire la partition chez lui avant d’accepter.

14h05 : départ pour New-York en train 

16h00 : essai et ajustement costume

16h30 : brief du metteur en scène sur photos de la production

16h50 : initiation aux principaux gestes de scène dans la salle des répétitions

18h00 : RV rapide avec le Maestro Maurizio Benini (chef d'orchestre de "Lucia" à Paris en 2013)

18h55 : Michael est prêt et il explore la scène fortement inclinée, redoutable à certains. Il y trouve un clou tordu, un signe de chance pour les chanteurs!

19h30 : les lumières s’éteignent pour l’annonce de Peter Gelb. Aux murmures agacés de la défection de Calleja succède l’explosion de joie de découvrir une "doublure de luxe". L’opéra commence. 

20h00 : entrée en scène du ténor… applaudie

23h05 : Standing ovation !

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30 mars 2015 : Kristine Opolais pour la première fois à l’Opéra de Paris dès le 13 avril !

Un remplacement luxueux de dernière minute dans Rusalka que l’on doit à Stéphane Lissner, suite à l’empêchement d’Olga Guryakova. Elle reprend le rôle au pied levé alors qu’elle chante l’éprouvante « Madame Butterfly » à Londres jusqu’au 11 avril.
Avec cette alliance intelligemment calibrée de sensibilité et d’intensité scénique, la soprano lettone excelle dans ce rôle de créature mi-divinité mi-femme, les publics de Munich et Vienne s’en souviennent !
Une production à (re)-découvrir pour le bonheur des sens : pour Kristine Opolais dans cette partition somptueuse, pour le lyrisme délicat de Dvorak et pour la beauté visuelle de la production de Robert Carsen. Sa lecture psychanalytique joue constamment sur l’opposition en miroir de deux mondes, une esthétique du reflet qui lui value des éloges lors de sa création à Bastille en 2002. Car Rusalka est une ondine qui veut rejoindre le monde des humains pour vivre un amour terrestre avec un Prince (incarné par Pavel Cernoch)

Opéra de Paris : les 16, 18, 23 et 26 avril 2015



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24 mars 2015 : "Ein Platz für Alle" (Une place pour tous) à Munich

Le Bayerische Staatsoper a soumis le projet de réaménagement de la place Max-Joseph aux étudiants architectes-paysagistes de l’Université technique de Munich (TUM). 

Les amoureux de la ville le savent : malgré un décor architectural et historique impressionnant - dont le Palais de la Résidence des rois de Bavière et l’opéra - cette place n’invite pas à la flânerie. Elle est même une plaque tournante du transport : vaste accès au parking souterrain, stationnement de bus touristiques, trafic des taxis et tramways, et pollution visuelle des panneaux de signalisation. Même son pavage est quasi impraticable.

Pour soutenir le projet, une "pétition" est en ligne sur le web, largement plébiscitée par les artistes locaux, tel Jonas Kaufmann

Les étudiants ont donc planché sur un nouvel aménagement de l'espace à l’initiative de l’Opéra et les projets seront exposés aux entractes des représentations les 28 mars et 2 mai. Une excellente initiative. A suivre...


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1 mars 2015 : Saison 2015-16 au Gran Teatre del Liceu

C’est à Barcelone en décembre que Juan Diego Flórez chantera son premier Edgardo dans Lucia di Lammermoor de Donizetti, avec Elena Mosuc dans le rôle-titre. 
Un vent nouveau souffle sur le Liceu avec la saison 2015-16 conçue par Christina Scheppelmann à la tête de l’institution. Comme à Paris, la nouvelle directrice artistique renforce les liens avec les grandes voix actuelles.
Plácido Domingo fêtera le 50e anniversaire de ses débuts avec Simon Boccanegra, en alternance avec Leo Nucci. Aleksandrs Antonenko et Gregory Kunde dans les deux Otello de Verdi et Rossini. I Capuleti ei Montecchi de Bellini avec le duo Elina Garanca-Patrizia Ciofi. Nabucco avec Ambrogio Maestri et Martina Serafin (production de la Scala). 
Retour à l’audace avec la transgression débridée de Terry Gilliam des Monty Python pour Benevenuto Cellini avec John Osborn (production ENO)
Des concerts avec Riccardo Muti, Joyce Di Donato, Diana Damrau, une version d'Egmont de Beethoven avec John Malkovich comme narrateur.
Au total 12 opéras, dont trois en version de concert : Serse de Haendel, Written on the Skin de Benjamin et Otello de Rossini.



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25 février : Aïda sans les éléphants

Le 27 février, Jonas Kaufmann chantera son premier Radamès à Rome entouré d’un casting ébouriffant : Anja Harteros en céleste Aïda, Ludovic Tézier, Ekaterina Semenchuk et Erwin Schrott. Une soirée Verdi dirigée par Antonio Pappano dans l’enceinte de l’Académie Sainte­Cécile et enregistrée pour un CD à paraître à l’automne. 
"Aïda en concert ? Sans les éléphants, on comprend mieux l’histoire et les motivations des protagonistes" ironise le ténor.
L’étape suivante de ce "Céleste Aïda" (et de ce diminuendo final renversant reconnaissable entre tous) : les scènes de Munich et Londres lors de prochaines saisons.



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20 février 2015 : L’Enlèvement au Sérail de Mozart et … Zabou Breitman (au cinéma). 

Après les pincements de nez de la presse érudite, je me préparais presque à m’ennuyer copieusement. Et j’ai passé une bonne soirée divertissante et rafraîchissante!
Certes la mise en scène est classique et d’un orientalisme volontairement naïf (aux effets comiques à prendre au 1er degré) mais rien ne justifie ces huées humiliantes dont elle a fait l’objet en octobre dernier. Tout cela me semble bien démesuré et injuste.
Pour ses premiers pas à l’opéra, peut-être lui reproche-t-on ne pas en être du... "sérail" ? Ou souhaitait-on plus de profondeur alors que l’ouvrage résonne avec l’actualité en opposant Occidentaux et Orientaux, chrétiens et musulmans, monogames et polygames.
Qu’importe, ne boudons pas notre plaisir devant cette partition aussi pétillante que le regard de Zabou Breitman. D’autant que le livret ne brille pas par la subtilité de ses situations et que l’intérêt de l’ouvrage réside avant tout dans les prodiges d’inventivité et de virtuosité d’un compositeur surdoué de 26 ans.

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3 février 2015 : Ténors absents aux Victoires de la Musique Classique

Le Ministère de la Culture et de la Communication l’avait annoncé dans un communiqué de presse, de nombreux médias s’en étaient fait l’écho, le tapis rouge était déroulé dans l’auditorium du Nouveau Siècle et Jean-Claude Casadesus se réjouissait de ces invités prestigieux: Jonas Kaufmann allait recevoir une "Victoire d’honneur" et Bryan Hymel allait chanter.

Le premier est resté à Londres afin de protéger sa voix du froid et des virus (on le suppose), l’avion du second est resté au sol. Victoire du silence pour les deux présentateurs restés sans voix. 

Après Julie Fuchs en 2014, Sabine Devieilhe reçoit à 29 ans la Victoire de l'artiste lyrique. Elle a enchanté le public dans Lakmé à l'Opéra comique puis en Reine de la Nuit dans La Flûte enchantée à l'Opéra de Paris. On la retrouvera dans L’Enfant et les Sortilèges de Ravel à Paris et au Festival de Glyndebourne.

Le ténor Cyrille Dubois est la révélation lyrique de l’année. Après l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris, ses débuts de carrière l’ont déjà conduit à La Scala. A Paris, il va chanter prochainement dans Ariane à Naxos de Strauss puis dans Le Roi Arthus de Chausson au côté de Roberto Alagna.

Parmi les jeunes talents, le violoncelliste prodige Edgar Moreau, 20 ans, emporte la Victoire du soliste instrumental. Aussi ébouriffant que sa coiffure, Jean Rondeau dépoussière le clavecin du haut de ses 23 ans et reçoit la Victoire de la révélation soliste instrumental.

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16 janvier 2015: Ludovic Tézier finaliste des "International Opera Awards 2015".

Le baryton français s’impose comme l’une des plus belles voix actuelles.

Cette nomination couronne une année 2014 inoubliable : ses empoignades d’anthologie avec Jonas Kaufmann dans La Force du destin à Munich, son premier Scarpia, son impressionnant Germont-Père face à la Violetta de Diana Damrau. Mais aussi noble Alphonse XI dans La Favorite ou Don Carlo dans Ernani.

Digne héritier de la grande tradition du baryton héroïque français, il est aussi LE baryton verdien de notre époque. Aussi brillant que discret médiatiquement, il n’a ni site web ni page facebook !

Et sans surprise, Jonas Kaufmann figure parmi la liste du prix des lecteurs.


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6 janvier 2015: Jonas Kaufmann élu "Artiste lyrique de l’année 2014"

Les lecteurs de forumopera.com l’ont choisi parmi une soixantaine d’artistes lyriques internationaux excellents. Qu’a-t-il de plus ? 

Pour moi, en dehors de cette voix qui met en lévitation émotionnelle, il y a aussi cette intelligence active et cette tyrannie de la perfection dans la préparation de tous ses rôles ou enregistrements. Et une authentique humanité. 
Il suffisait de regarder "Jonas Kaufmann raconte Berlin 1930" sur Arte dimanche pour s’en rendre compte. Après l’art en train de se faire, on pouvait ensuite découvrir l’art achevé dans les délices d’un concert enregistré à Berlin.

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16 décembre 2014 : "Je peux chanter huit heures sans être fatigué, si cela s’impose".

C’est quasiment la seule confidence technique de Jonas Kaufmann dans l’entretien accordé à la Journaliste de Grazia, le magazine trendy des Italiennes accros à la beauté et au people.

Il atteste que son agenda est verrouillé jusqu’en 2021, que sa passion pour son métier est intacte mais les nombreux voyages l’obligent à s’éloigner trop souvent de sa famille. Skype et WhatsApp ne suffisent pas à maintenir le lien et il se bagarre en permanence pour trouver des compromis avec les directeurs de théâtre "qui ne sont pas toujours sympathiques".


A la question-clé pour le lectorat du magazine : "est-ce que vous avez utilisé votre don pour séduire les femmes", il rétorque simplement qu’il préférait chanter des berceuses à ses trois enfants. Il regrette d’ailleurs que cette tradition se perde car pour lui, la musique est la clé de l’ouverture du cœur, notamment celui des enfants.

Enfin, un rire tonitruant de "Père Noël mais sans le son des cloches de ses rennes" est la réponse à la question sur sa relation supposée avec Madonna, l’une des dernières divagations de la presse people.


PS : la Journaliste avoue s’être convertie à l’art lyrique depuis sa rencontre avec le "Bradley Cooper de l’opéra".

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12 décembre 2014 : SOS ténor !

On imagine la migraine du Directeur d’opéra qui apprend le matin d’une représentation que le ténor star est souffrant, surtout quand l’anecdote se passe à la Scala et qu’il s’agit de Florestan, l'un des rôles parmi les plus tendus du répertoire.

C’est ce qui s’est passé mercredi quand Alexander Pereira a appelé Jonas Kaufmann pour remplacer Klaus Florian Vogt souffrant dans Fidelio. Par chance le ténor bavarois avait un petit trou dans son agenda (mais qui peut chanter Des Grieux le dimanche et Florestan le mercredi ?).
Quand le rideau se lève, il atterrit à Milan et quelques minutes plus tard, le ténor est prêt à lancer son (presque) légendaire "Gott" du 2e acte, l’appel déchirant qu’il a travaillé pendant dix ans avant d’en être satisfait.
A peine le temps de se maquiller, peu importe car d’ordinaire Jonas Kaufmann est plus long à sortir de scène qu’à y entrer. Surtout un soir comme celui-là où le public a redoublé de reconnaissance. Voilà un remplacement de dernière minute qui a dû couper le sifflet aux loggionisti…pour une fois !

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10 décembre 2014 : Concert pour la Paix avec Juan Diego Florez


Ce soir, le Palais des Nations Unies de Genève accueillera Juan Diego Florez et d'autres participants pour le premier "Concert pour la Paix". Il sera accompagné de 8 petits Péruviens de sa Fondation "Sinfonia por el Perú" au milieu de musiciens venant de nombreux pays. Quelques mots sur sa page Facebook pour rappeler ce qui le motive dans son implication pour l'éducation et la dignité des enfants à travers la musique.


Juan Diego se souvient d’où il vient : "Les difficultés de vie de ces jeunes sont inimaginables. Quand j’y ai été confronté, j’en ai pleuré. Mon enfance était très simple, et nous n’avions pas toujours de pain à manger à la maison. Mais ce qu’ils vivent est incomparable. Savoir que 2500 enfants trouvent la dignité et un sens à leur vie grâce à la musique, qu’ils m’attendent au pays, me remplit d’émotion" disait-il récemment.



Dans le cadre de son action, le ténor péruvien a déjà été nommé Ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO en 2012 et en janvier dernier, il a reçu un "Crystal Award" au Forum économique mondial de Davos, le prix qui récompense les artistes célèbres qui non seulement excellent dans leur art mais aussi aident à construire un monde meilleur.



Il chantera aux côtés de la soprano sud-africaine Pretty Yende, la soprano égyptienne Fatma Saïd et la basse russe Sergey Artamonov dans un vaste programme : Bellini, Donizetti, Gounod, Massenet, Mozart, Verdi…Le concert sera diffusé en direct dans les 58 pays membres avant de faire l’objet d’un DVD publié dans le monde entier.

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28 novembre 2014 : Juan Diego Florez, nouveau Roméo

"Nuit inoubliable" pour les Péruviens et ceux qui avaient fait le voyage à Lima pour découvrir les premiers pas de Juan Diego Florez en Roméo et de la soprano russe Venera Gemadieva en Juliette. Dans le cadre du Festival International d’Opéra Alejandro Granda, cette production de Roméo et Juliette de Gounod était tout simplement "exquise et mémorable".

Le ténor péruvien préfère aborder ses nouveaux rôles "à domicile" avant de se produire dans les autres maisons lyriques. Une incursion réussie dans le répertoire romantique français saluée par une interminable standing ovation chaque soir des trois représentations de novembre. 
Avec la maturité, la voix de Juan Diego Florez gagne en puissance et se pare de couleurs plus dramatiques. L’élégante musicalité de son "Ah ! Lève-toi soleil" dont il donnait la primeur dans son récent CD a de quoi déclencher les transports !

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3 novembre 2014 : Etoile des neiges



Cecilia Bartoli dans un second récital au Théâtre des Champs-Elysées le 7 novembre prochian, dernière étape du lancement de son dernier CD "St-Peterburg"
Virtuose, musicologue et historienne, la mezzo-soprano romaine exhume quelques raretés de baroque du XVIIIe retrouvées en Russie dans la bibliothèque du Mariinsky. Une époque où des compositeurs italiens et allemands émigrés devinrent les favoris des tsarines comme Catherine II. L’âme russe perlée de coloratures diaboliques et de pianissimos aériens par une chanteuse qui ne recule devant aucune difficulté technique. 



Cecilia Bartoli est aussi une brillante business woman qui multiplie les leçons de communication. N’hésitant pas à payer de sa personne, tout commence par une métamorphose physique. Cette fois, plus de statue de pierre ni de crâne lisse mais une seyante chapka et la douceur d’une fourrure immaculée. Puis, un concert-conférence de presse dans la Galerie des Glaces de Versailles, vêtue d’hermine, histoire de réchauffer le cœur de la presse internationale. S’en suit un concert de louanges sur les chaînes TV matin ("Thé ou Café"), midi ("Journal de 13H00") et soir ("C à vous "). Tous les ingrédients d’une stratégie payante : "St-Petersburg" se hisse en tête des ventes dans de nombreux pays en moins de 3 semaines.

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20 septembre 2014 : Duel de séducteurs

On peut déjà découvrir la bande-annonce du film Casanova Variations qui sortira en salles le 19 novembre prochain. Une fiction bercée par la musique de Mozart qui raconte les aventures, les passions et la peur de la mort de Casanova sous forme d’opéras. John Malkovich incarne l’illustre Vénitien qui mène une troupe de comédiens, dont Veronica Ferres et Fanny Ardant, et de chanteurs. 

Il y a un an, l’annonce de la présence de Jonas Kaufmann dans son premier film avait fait le tour du landernau lyrique. Deux jours de tournage pour une courte apparition du ténor-comédien dans le rôle du Comte Branicki, un rival de Casanova. Episode historiquement authentique, un duel opposa Casanova à ce haut personnage de la Cour de Pologne. Dès les premières secondes de cette BO, on découvre ce duel de grands séducteurs….de fiction !

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11 septembre 2014 : La deuxième mort d’Adriana

Magda Olivero, une voix bouleversante, vient de s’éteindre à l’âge de 104 ans. Ses incarnations empreintes d’une justesse et d’une émotion inoubliables vibraient comme un miracle vocal. Mais c’est grâce à son insurpassable Adriana Lecouvreur de Francesco Cilea qu’elle marqua l’art lyrique de son empreinte à l’âge de 30 ans.

Après s’être retirée 10 ans de la scène pour se consacrer à sa famille, elle rechante Adriana à la demande du compositeur lui-même qui l’estimait irremplaçable dans ce rôle. Ce retour est consacré par un immense triomphe, Maria Callas elle-même en était impressionnée et évita d’aborder ce rôle à cette époque. Ce fût le prélude à d’autres prestations mémorables. D’une longévité légendaire, elle a 69 ans quand elle chante Tosca pour la première fois aux côtés de Luciano Pavarotti !

Elle immortalisa ses interprétations grâce à son extrême sensibilité de chanteuse-actrice. Après chacune de ses apparitions, les spectateurs quittaient la salle les yeux rougis, troublés par la beauté et la pureté de sa voix, et par son investissement théâtral. Pour ceux qui ont eu le bonheur de la voir sur scène, son intensité dramatique au bord de la rupture physique résonnait comme si c’était si la dernière fois qu’elle montait sur scène. A la fin de sa vie, elle déclarait que sa voix avait été un don de Dieu et qu’elle n’avait fait que l’offrir en cadeau au public.  



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21 août 2014 : Bleu, blanc, rouge !

En 2015, la première apparition de Jonas Kaufmann sera en bleu blanc rouge.
A Londres, le plus passionné des ténors incarnera pour la première fois Andrea Chénier, le poète romantique français pris dans la tourmente de la Révolution Française et guillotiné. 
Cette œuvre éminemment théâtrale offre un rôle dont les plus grands ténors s’emparent avec délectation pour s’envoler sur les crêtes de l’art lyrique. Tellement exigeant vocalement que sans grandes voix ajustées à la partition, l’opéra n’est pas monté.

Andrea Chénier est une fresque historique d’une intensité bouleversante où les drames humains d’un monde qui s’écroule côtoient les sentiments exaltés des héros de la période troublée de La Terreur. D’un lyrisme torrentiel, la musique de Umberto Giordano fera s’enflammer cet hymne à la fraternité, à l'amour et à la mort libératrice.

"Cherry on the cake", cette nouvelle production est confiée à David Mc Vicar, le talentueux metteur en scène écossais, et Antonio Pappano sera dans la fosse.



(Royal Opera House les 20, 23, 26, 29 et 31 janvier, 3 et 6 février 2015. Diffusion live dans les salles de cinéma le 29 janvier)
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20 août 2014 : "Carmen, il est temps encore..."


C'est ce que chante Don José à la gitane cigarière dont le cœur lui échappe. Pour Decca, c’est le temps de publier le DVD de la production zurichoise de 2008 avec Jonas Kaufmann et Vesselina Kasarova. 
Le ténor renouvelait son exploit londonien de 2006 lorsqu’il endossait ce rôle pour la première fois devant le public de Covent Garden médusé et troublé de découvrir "le plus sombre et le plus passionné Don José depuis des décennies". (DVD publié en 2008)

Sur la scène de l’Opernhaus de Zurich, les sentiments sont mis à nu sur un plateau pratiquement vide, comme plombée d’une chaleur écrasante par de superbes éclairages. Violence et passion transposées dans l’Espagne des années 50 où Carmen et Don José s’entre-déchirent à l’ombre d’un olivier desséché.

Après Milan, New York, Munich et Salzbourg, le ténor incarnera (enfin) Don José en France lors des Chorégies d’Orange de 2015.
Sortie DVD et Blu-Ray annoncée le 29 septembre


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19 août 2014 : La première Leonora d'Anna Netrebko sort en DVD


Anna Netrebko et Placido Domingo sous la baguette de Daniel Barenboim dans Il Trovatore de Verdi. Une expérience théâtrale et visuelle filmée en live à Berlin en décembre 2013. C’était la première apparition de la soprano dans une Leonora de légende au côté de l’illustre ténor devenu baryton après 50 ans de carrière. Une production chatoyante du cinéaste Philipp Stölzl brillamment rehaussée par le jeu dramatique de ses interprètes (DVD et Blu-Ray Deutsche Grammophon disponibles depuis le 18 août)




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11 août 2014 : Il Trovatore sur Arte le 15 août

Arte diffusera Il Trovatore de Verdi en (presque) direct depuis le Festival de Salzbourg le 15 août à 20h50.

Une œuvre forte et flamboyante, une tragédie obscure alimentée par le feu de la vengeance, des personnages exaltés, un labyrinthe de rebondissements entre le passé et le présent, la passion, la violence, …bref c’est très chaud !

Il faut aussi des voix de feu et un carré VIP d’interprètes. Le Festival de Salzbourg capitalise sur le timbre chatoyant d’Anna Netrebko en Leonora et l’aura de Placido Domingo dans le rôle du baryton Comte di Luna. Deux "challenges" à découvrir : la prise de rôle de Marie-Nicole Lemieux qui passe du baroque au lyrique dans le rôle d’Azucena, et la vaillance de Manrico dévolue à Francesco Meli au chant raffiné de bel canto.

Les images de la Première du 9 août dévoilent une symphonie de couleurs rutilantes dans un univers de musée avec ses toiles de maîtres.

Photo : Répétition du "Trouvère" de Verdi à Salzbourg, avec de gauche à droite Francesco Meli (Manrico), Anna Netrebko (Leonora) et Placido Domingo (Conte di Luna) le 4 août 2014 © Wildbild / AFP

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10 août 2014 : Le film "Casanova Variations" en compétition


"Casanova Variations" fait partie de la sélection officielle du Festival international du film de San Sebastian qui se tiendra du 16 au 22 septembre au Pays Basque espagnol. Basée sur "Histoire de ma vie" de Giacomo Casanova, cette fiction comporte des scènes d’opéra de W.A. Mozart et L. da Ponte qui se sont intéressés au mythe de Don Giovanni. John Malkovich incarne le plus grand séducteur de tous les temps et Jonas Kaufmann apparaît dans quelques arias enregistrés au Théâtre National de Sao Carlos de Lisbonne. Cette co-production portugaise, française, autrichienne et allemande a été entièrement tournée au Portugal et c’est le public portugais qui devrait la découvrir en premier sur les écrans en novembre prochain.

"The Giacomo Variations"

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8 août 2014 : Making of glamour


Le premier Making of chanté et dansé de Jonas Kaufmann. Une immersion dans le glamour des mélodies des années 30. 
Sony Classical a concocté une "Box-set" complète avec CD, DVD de l'enregistrement du concert…et photos délicieusement rétro de l’interprète.
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2 août 2014 : Le grand soir de Roberto Alagna 

France 2 consacre une soirée de 8 heures à l’opéra le 5 août prochain. Après un numéro de Secrets d'Histoire consacré à Maria Callas, la chaîne met les Chorégies d'Orange à l'honneur. Trois opéras seront diffusés : la retransmission en direct d’Otello de Verdi, puis La Bohème de Puccini et Le Bal masqué de Verdi, captés respectivement en 2012 et 2013 dans ce même lieu.

Roberto Alagna aborde le rôle-titre pour la première fois. Il va incarner cet Otello qu’il prépare depuis de nombreuses années. Otello c’est l’opéra de la transcendance : celle de Verdi qui a déployé une énergie titanesque à l’âge de 74 ans pour composer ce que les experts considèrent comme son plus grand opéra ; celle du ténor qui doit puiser dans ses ressources pour incarner ce personnage de la démesure. L’écriture requiert des moyens vocaux considérables qui mettent à l’épreuve la résistance physique et émotionnelle de l’interprète. Un chant fait de chair et de sang pour affronter la déchéance, la souffrance et la mort. Ce sommet du répertoire peut faire perdre le contrôle disait récemment Jonas Kaufmann "ce rôle est le plus beau que l’on puisse imaginer mais aussi l’un des plus exigeants et des plus dangereux à cause de l’impact émotionnel" précisait-il.
Tous les regards sont tournés vers le ténor pour ce grand soir de toutes les audaces vocales ! 

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6 juillet 2014 : Le Comte est bon… mais il doit annuler !


Le Comte Ory ©Brescia/Amisano Teatro alla Scala 
Juan Diego Florez revient en gourou indien affublé de dreadlocks dans la nouvelle production du Comte Ory de Rossini à la Scala de Milan. 
Le soir de la première, ses acrobaties vocales ont été saluées par le public milanais malgré une trachéite annoncée au lever de rideau. Il vient d’ailleurs d’annuler toutes les prochaines représentations.
Le public a apparemment moins apprécié l’adaptation religieusement incorrecte de Laurent Pelly. Dans cette co-production avec l’Opéra de Lyon, la rabelaiserie rossinienne est devenue un vaudeville paillard du XXIe siècle. Le metteur en scène joue sur les outrances du personnage, exploitant avec gauloiserie l’esprit du livret qui n’est déjà pas d’une grande finesse.

Néanmoins, cette comédie se prête à tous les délires car Rossini l’a construite sur le thème de la fidélité conjugale au Moyen-Âge. C’est une farce truffée de situations coquines où l’on s’amuse du sort des malheureuses esseulées attendant le retour de leurs chevaliers partis en croisades. Un hymne au désir avec un Comte Ory libertin prédateur prêt à tout pour les mettre dans son lit, notamment la chaste Adèle dont la température grimpe face à lui. Cette farce rossinienne est agrémentée d’une scène de bamboche vinicole de ses compagnons déguisés en religieuses aux mollets velus et se termine par une scène de triolisme désopilante. La mise en scène ayant été accueillie par quelques "boo" en provenance de la loggione, il semble que la gaillardise irrévérencieuse de Laurent Pelly ait été moins appréciée à Milan qu’à Lyon !

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3 juillet 2014 : Les Festivals reviennent tous les ans sur Arte

La Flûte enchantée - © Clarchen & Matthias Baus
Comme chaque année, les grandes productions lyriques de l’été sont relayées par Arte.
Lever de rideau au festival d’Aix-en-Provence le 9 juillet avec la vision féérique du Britannique Simon McBurney dans la production de La Flûte enchantée de Mozart. Une production qui a émerveillé Amsterdam puis l’English National Opera de Londres.

Ensuite, deux grands mélodrames de Verdi rassembleront quelques unes des plus grandes voix actuelles. Le 28 juillet, le Festival d’état de Munich recompose le trio vocal d’exception de janvier dernier avec la reprise de La Force du destin. L’œuvre au noir et le feu verdien incarné par Anja Harteros, Jonas Kaufmann et Ludovic Tézier. Puis le 15 août, une soirée à Salzbourg. Le plus mondain des Festival présente Il Trovatore emmené par un casting électrisant. Anna Netrebko et le velours de son timbre en Leonora, Placido Domingo qui fût un illustre Manrico incarnera le Comte de La Luna et Marie-Nicole Lemieux devrait être une brûlante Azucena. Pas de Jonas Kaufmann pour le rôle de Manrico, mais le jeune ténor Francesco Meli, une voix claire plus habituée au bel canto. Enfin, Le Chevalier à la rose de Richard Strauss enregistré au Festival de Glyndebourne en juin sera également diffusé cet été
Deux autres soirées d’Aix-en-Provence seront diffusées en streaming sur Arte concert. Une nouvelle production de Le Turc en Italie de Rossini le 11 juillet avec un coup de cœur pour la divine soprano russe Olga Peretyatko de retour à Aix pour sa première Donna Fiorilla. Winterreise (Le Voyage d’hier) de Schubert interprété par le baryton Mathias Goerne le 15 juillet.

Image : De Nederlandse Opera © Clarchen & Matthias Baus


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28 juin : Idée cadeau

Decca, l’ancien label de Jonas Kaufmann, annonce la sortie d’un coffret regroupant 50 grands airs d’opéras interprétés par le ténor bavarois. Sous le titre "Jonas Kaufmann, it’s me", cette compilation intègre les 4 CDs enregistrés ces dernières années : "Romantic Arias", "Wagner", "Verismo Arias" and "Sehnsucht".

Si vous collectionnez les CDs du Wonder Tenor, vous pouvez l’achetez. Sinon, il est plutôt conseillé aux nouveaux arrivants qui souhaiteraient explorer la palette de talents de cette figure moderne de l’art lyrique. D'autant que Jonas Kaufmann possède la même aisance dans l'opéra français (Carmen de Bizet, La Damnation de Faust de Berlioz, Werther de Massenet), l'opéra allemand, où il a conquis le statut de grand ténor wagnérien (Les Maîtres chanteurs, La Walkyrie, Lohengrin, Parsifal), ou le répertoire verdien (La Traviata, Otello, Rigoletto, Don Carlo, Il Trovatore) et puccinien (Tosca). 
Disponible sur les sites de vente en ligne le 11 juillet prochain

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26 juin 2014 : Feu d’artifice lyrique du 14 juillet
C’est le retour du grand événement musical à suivre assis sur la pelouse du Champ de Mars entouré de 500 000 spectateurs !  
Et cette fois, les organisateurs frappent fort avec un concert musclé de tempéraments lyriques que s’arrachent les plus grandes maisons d’opéra internationales. En cette année du centenaire de la Grande guerre, le programme est construit autour du thème "Guerre et Paix".
Un programme pour rendre les armes devant la beauté de l’art lyrique, avec notamment : La fille du régiment de Donizetti (Salut à la France… – Pour mon âme) avec Juan Diego Florez et Olga Peretyatko, La chevauchée des Walkyries de Wagner, La Grande duchesse de Gerolstein d’Offenbach (Ah que j’aime les militaires) avec Elina Garanca, André Chenier de Giordano (La mama morta) avec Anna Netrebko, Tosca de Puccini (E lucevan le stelle) avec Piotr Beczala et …Les Parapluies de Cherbourg de Michel Legrand avec Natalie Dessay. Et bien sûr La Marseillaise dans l’orchestration d’Hector Berlioz avec tous les chanteurs solistes, L’Orchestre National de France le Chœur et la Maîtrise de Radio France sous la direction de Daniele Gatti.
Ce concert du 14 juillet sera diffusé en direct à partir de 21h30 sur France 2 et France Musique.
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23 juin 2014 : PeoplOpera

"Je suis un sex-symbol au service de l’art lyrique" reconnaît Jonas Kaufmann dans un célèbre magazine féminin italien "tout ce qui peut faire venir le plus de monde possible à l’opéra est une bonne chose"
Après avoir été très énervé pendant des années par la référence systématique à son physique, quelques succès planétaires plus tard, il considère qu’il peut désormais en parler tranquillement.

Comme il chante sans aucun accent Verdi et Puccini, il doit être le seul ténor non-italien à ne pas redouter les réactions de la "logione", les gardiens du temple de la Scala, dont les sifflets hantent les cauchemars des chanteurs.

La Journaliste milanaise va même jusqu’à imaginer qu’il doit y avoir du sang italien dans sa généalogie, le "trop beau pour être le plus grand ténor du monde" ayant appelé ses fils Fabio et Matteo.


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8 juin : Juan Diego Flórez, la puissance de la musique


Les deux plus grands ténors du monde sont aussi les plus charismatiques. D’où leur apparition fréquente dans les pages des magazines de mode. Dernière parution en date, Vogue Italia s’intéresse à Juan Diego Flórez, exploitant sa photogénie et son élégance naturelle. Le ténor péruvien s’est prêté au jeu tout en pointant sa distance avec l’image de star d’opéra installée dans l’imagination collective.


Flórez est un homme de notre temps : musicien, il joue du piano et compose, il est adepte des réseaux sociaux mais surtout il passe de plus en plus de temps avec sa famille, quitte à revoir son agenda sur scène. Question d’équilibre et de recentrage sur ses priorités d’homme de cœur. Le ténor se souvient d’où il vient et souligne l'importance de sa fondation qui oeuvre pour "la rédemption sociale et intellectuelle" des enfants pauvres du Pérou. "J'ai toujours pensé qu’une maison sans musique est un peu comme un corps sans âme" dit-il.

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15 mai : Lancement du Live Streaming à Londres


Après Munich et Vienne, le Royal Opera House de Londres lance sa première diffusion web en direct avec La Traviata de Verdi le 20 mai prochain à 19h30 (heure française). 
En 2000, l’institution lyrique diffusait un opéra complet sur un écran géant installé devant l’opéra de Covent Garden, pour la première fois. Depuis, l’opération s’est démultipliée chaque année avec une installation technique sur les grandes places et jardins de Londres, Aberdeen, Belfast et Plymouth. En 2013, 45.000 personnes ont pu assister à ces projections.

En 2014, le ROH offre la possibilité de visionner trois opéras en live streaming entre mai et septembre en simultanée avec leur diffusion sur les écrans géants. L’opération commencera par La Traviata avec Ailyn Pérez (Violetta) Stephen Costello (Alfredo Germont) Simon Keenlyside (Giorgio Germont). Puis le 15 juillet, ce sera La Bohème de Puccini avec Angela Gheorghiu et Vittorio Grigolo et le 17 septembre, Rigoletto de Verdi avec Piero Pretti (Duc de Mantoue) Dimitri Platanias (Rigoletto) Eri Nakamura (Gilda).



Et si ces initiatives européennes pouvaient inspirer l’Opéra de Paris…car certains jours, ce sont surtout les ténors de la politique qui se produisent Place de la Bastille !

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24 avril 2014 : Exposition Bill Viola, expérience intérieure

L'Ascension de Tristan
Hasard des programmations, alors que les images de Bill Viola inondent la scène de l’Opéra de Paris dans le Tristan et Isolde de Wagner, une exposition lui est consacrée au Grand Palais. Pionnier de l’image vidéo, cet artiste a inventé une nouvelle palette de couleurs technologiques et numériques pour créer des tableaux en mouvement qui s’inscrivent dans une histoire de l’art singulière.

L’œil de la caméra est là pour nous "réapprendre à regarder", et approcher le monde au-delà ou en deçà des apparences. "Sculpter le temps", telle est la définition que Bill Viola donne de son art. Ce temps qu’il aime faire durer et ralentir à l’extrême. Dans ce monde qui va toujours plus vite et qui sature notre cerveau d’informations, l’artiste propose de nous arrêter un moment pour observer le monde dans le silence et le calme. Une esthétique qui se rapproche de la pratique de la méditation, qui consiste à se fixer sur un temps présent, à concentrer son regard pour aller plus loin dans la perception d’un sujet.

Les Rêveurs
A l’âge de 6 ans, Bill Viola vit sa première expérience spirituelle "la plus importante de sa vie" : il tombe dans un lac et alors qu’il s’éloigne dans les profondeurs aux portes de la mort, il est en réalité submergé par un indescriptible bien-être. Il en ressort vivant mais cet épisode est le fondement de ses questionnements spirituels. L’eau comme symbole puissant de vie, naissance, baptême et purification alimente son imaginaire créatif. Conçue comme un voyage introspectif, cette exposition créée les conditions d’une "immersion" dans l’image, symbole exprimé par la métaphore récurrente du corps plongé dans l’eau. Bill Viola donne à cet élément un rôle central dans sa création, tels L’Ascension de Tristan ou Les Rêveurs.

On ressort de cette exposition totalement fasciné et avec l’impression d’avoir été relié à l’inconscient collectif de l’humanité. Dans ces images en mouvement, on reconnaît les images virtuelles des archétypes qui surgissent dans les rêves et les visions. La forme et la nature du monde dans lequel l’être naît et grandit sont innées et préfigurées en lui sous la forme de ces images virtuelles. Cette exposition est une véritable expérience psychique provoquée où les archétypes de la naissance, du chemin et de la mort réapparaissent sous une forme inattendue. Et à peine sorti de cette immersion, on a envie de replonger !

"Bill Viola" jusqu’au 21 juillet au Grand Palais à Paris

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4 avril 2014 : Nouvelle saison du Théâtre des Champs-Elysées

D.R. TCE
La brochure 2014-15 est toute "ensoleillée", à l’image de la création mondiale de Solaris en mars 2015. Pour les représentations lyriques, on pourra découvrir cinq opéras dans des nouvelles productions : La tragédie Castor et Pollux de Rameau avec Sonya Yoncheva, servie par Hervé Niquet, l’un des maîtres de ce répertoire, et Christian Schiaretti pour la mise en scène. La Clémence de Titus de Mozart, amour et pouvoir, cocktail au goût d’éternelle actualité qui a séduit l’homme de théâtre Denis Podalydès. La jeune Julie Fuchs, consacrée aux dernières Victoires de la Musique, y revêtira les habits de Servilia. Quelques nobles reines et femmes à forte personnalité avec notamment Lady Macbeth, et l’affrontement de Maria Stuarda  (Aleksandra Kurzak) et Elisabeth d’Ecosse pour le pouvoir mais aussi pour l’amour de Roberto (ici interprété par le ténor Francesco Demuro, le nouveau "phénomène" italien). Enfin, une création contemporaine Solaris de Dai Fujikura, d’après le célèbre roman de science-fiction de Stanislas Lem, porté à l’écran par Tarkovski et plus récemment par Soderbergh.

Les opéras en concert : Alcina de Haendel avec Joyce DiDonato et Alice Coote, Cléopâtre de Massenet avec Sophie Koch et Ludovic Tézier, Semiramide de Rossini avec Elena Mosuc, John Osborn et Michele Pertusi, Niobe de Steffani avec Philippe Jaroussky et Guillaume Tell de Rossini avec Nicola Alaimo, Celso Albelo et Annick Massis.

Les récitals "Grandes Voix" avec une constellation d’illustres solistes : Cecilia Bartoli, Joseph Calleja, Max Emanuel Cencic, Natalie Dessay, Joyce DiDonato, Christophe Dumaux, Angela Gheorghiu, Vittorio Grigolo, Philippe Jaroussky, Jonas Kaufmann, Magdalena Kosena, Marie-Nicole Lemieux, Anna Netrebko, Olga Peretyatko, Sandrine Piau, Nathalie Stutzmann, Rolando Villazon. Et les jeunes talents : Julie Fuchs et Julia Lezhneva.

Une très belle saison à l’heure où les salles de concert parisiennes vont découvrir une nouvelle partition: ouverture du nouvel auditorium de 1400 places au sein de la Maison de Radio en novembre prochain, suivie par celle de la Philarmonie de Paris avec ses 2400 places à La Villette début 2015. Redistribution oblige, une fois la Philarmonie ouverte, la Salle Pleyel abandonnera le répertoire classique définitivement. La concurrence est furieusement ouverte !

Abonnements à la nouvelle saison en ligne sur TCE 2014-15

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17 mars : Juan Diego Flórez nominé par le théâtre britannique
Joyce DiDonato et Juan Diego Florez
La Donna del Lago au ROH © Bill Cooper  
C’est l’heure des nominations des Laurence Olivier Awards, les récompenses britanniques qui couronnent les meilleurs intervenants du monde du théâtre de l’année. Dans la catégorie "performance exceptionnelle", on trouve Joyce diDonato et Juan Diego Flórez pour leur prestation dans La Donna del Lago de Rossini en mai dernier et Placido Domingo pour sa prise de rôle de baryton dans Nabucco.

Stefan Herheim est en lice pour Les Vêpres Siciliennes comme "meilleure production" créée en octobre dernier avec Lianna Harountounian, Erwin Schrott et Brian Hymel.
Richard Eyre qui réalise la nouvelle production de Werther à New York est nominé comme "meilleur metteur en scène" avec La Traviata. Cette production fît connaître Jonas Kaufmann au public anglais en 2006 aux côtés d’Anna Netrebko et elle sera de nouveau à l’affiche en mai prochain avec Diana Damrau incarnant Violetta. Résultats le 13 avril prochain (Laurence Olivier Awards)

A découvrir dès aujourd’hui : le CD de Juan Diego Flórez consacré à l’amour dans le répertoire français avec des arias de Boieldieu, Bizet, Donizetti, Berlioz, Adam, Delibes, Massenet, Thomas, Offenbach et Gounod. Avec son interprétation personnelle de "Pourquoi me réveiller.." 


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1 Mars 2014 : Werther au Met


© Ken Howard / Met
Sans commentaires...and so romantic

"M. Kaufmann joue Werther non seulement comme un héros romantique, mais également tragique, un éternel étranger dans ce village traditionnel. Dès son entrée, vêtu d'un long manteau noir, il apparaît comme une créature venant d'une autre planète et aux sentiments trop intenses pour les dissimuler. Le timbre sombre et sonore lui donne de la densité et son authenticité le rend irrésistible. Chaque moment apporte l’exacte couleur vocale requise. Dans sa première déclaration d'amour, on perçoit la mise à nu de Werther et quand il apprend la promesse de Charlotte et lui dit "J’en mourrais, Charlotte" son visage ravagé et sa voix sombre sont d’une crédibilité absolue. Son aria de l’acte III "Pourquoi me réveiller" est un véritable cri de douleur psychique et le tonnerre d'applaudissements qui suit est ressenti comme une intrusion dans ce moment privé."  Heidi Waleson, Wall Street Journal

"Le plus grand ténor d'aujourd'hui : Jonas Kaufmann. ... Chaque feuille brillait dans les bois que Kaufmann découvrait en chantant avec ce velouté qui lui est propre. ... Pour ses débuts au Met, l'impressionnante mezzo française Sophie Koch s'est transportée dans une frénésie dramatique ... Le dernier duo avec Kaufmann est d’une beauté mémorable. Un tel chant radieux enflamme le cœur et provoque une des plus grandes ovations de ces dernières années."  Manuela Hoelterhoff, Blomberg News

"Le ténor le plus demandé, polyvalent et passionnant de l'opéra. .... Pour être un grand Werther, un ténor doit être, d’une façon ou d’une autre, charismatique mais détaché, vocalement passionné mais éthéré. M. Kaufmann est idéal dans ce rôle. Il chante avec une coloration sombre, une chaleur attendrissante, une intensité virile et de puissants aigus." Anthony Tommasini , New York Times

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13 février 2014: Tout est dans le timing pour le sage Jonas Kaufmann

Jonas Kaufmann et Kate Aldrich dans Carmen
au Met en 2010. Photo © Ken Howard
Dans un entretien avec le New York Times titré "Jonas Kaufmann choisit ses rôles au Met avec prudence", le ténor exprime sa vision et les contraintes de la gestion de carrière. "Je n’ai pas plus que cette vie-là" dit-il. Une mise au point assumée devant la frustration du Journaliste de ne pas le retrouver dans les récentes prises de rôles dans lesquelles il a triomphé en Europe.
Jonas Kaufmann revient notamment sur la difficulté d’anticiper l’évolution de sa voix à 5 ou 6 ans, la nécessité d’être en parfaite harmonie avec un rôle au bon moment ("pas d’attrait, pas de joie") et l’équilibre entre carrière et vie familiale. 
Un porte-parole du Met a confirmé que le ténor allemand ne chantera ni Verdi ni Wagner lors des trois prochaines saisons. Aucune chance de l’entendre dans Il Trovatore et La Forza del destino. Pas de Don Carlo ni de Lohengrin non plus. Le ténor ajoute qu’il a récemment encouragé Peter Gelb, Directeur du Met, à monter La Fanciulla del West "Un opéra fait pour le Met et d’une telle beauté si c’est bien monté", mais il faudra attendre.

Aucune prise de rôle ni de présence dans une nouvelle production ne seront réservées au public américain. Ils pourront le (re)voir dans Carmen de Bizet en mars 2015 mais sans diffusion en Met HD in live. Une brève apparition dans deux représentations aux côtés d’Elina Garanca dans la déjà-vue production de Richard Eyre, en alternance avec Roberto Alagna.
Dans 2 ans, il incarnera un énième mais fascinant Cavadarossi dans Tosca. Et dans 3 ans, il endossera le costume de Des Grieux dans Manon Lescaut de Puccini. Une prise de rôle dont le Royal Opera House de Londres aura la primeur en juin prochain et qu’il devrait reprendre quelques mois plus tard à Munich avec Anna Netrebko. Il ajoute que "Manrico, Alvaro et Dick  ne sont pas non plus programmés dans d’autres maisons d'opéra". Sa prestation vocale et dramatique dans La Forza del destino a renforcé sa confiance pour se lancer dans Otello sous 2 à 3 ans mais la prochaine production ne pourra pas être planifiée avant 7 à 8 ans "Comment sera ma voix ? Dois-je prendre ce risque ?" conclut-il.

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5 février 2014 : Opération Werther


Les labels surfent sur l’actualité Werther. Alors que Jonas Kaufmann est en répétitions de la nouvelle production au Metropolitan Opera de New York, Decca publiera le 10 mars prochain la version Blu-Ray de la mise en scène légendaire de Benoît Jacquot en 2010 avec le maestro Michel Plasson à la baguette. 


Et pour accompagner la reprise de cette production à Bastille avec Roberto Alagna dans le même costume, Deutsche Grammophon sortira un DVD Werther le 17 février prochain. Le ténor national avait enregistré cet opéra, réalisé à la manière d’un film, il y a une dizaine d’années mais il n’était jamais sorti en DVD. On pourra le retrouver en très bonne forme vocale aux côtés de Kate Aldrich et accompagné de l’orchestre du Teatro Regio di Turino dirigé par Alain Guingal. Cet heureux "hasard" offre deux références du rôle en opposant leurs incarnations du poète suicidaire.


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30 janvier 2014 : Kaufmann en tête... de gondole

Cascade de DVDs et Blu-Ray avec Jonas Kaufmann : après Ariane à Naxos et Don Carlo enregistrés au Festival de  Salzbourg en 2012 et 2013 puis le "Parsifal du siècle" enregistré au Metropolitan Opera en février dernier, c’est le tour du Faust atomique. Enregistrée en décembre 2011 à New-York, la captation de cette production audacieuse de l'opéra de Gounod sera enfin disponible en France le 3 mars. Comptes de fées pour la Fnac et autres distributeurs de produits culturels qui vont doper leurs  têtes de gondole.

L’accès aux spectacles de ce merveilleux interprète devient tellement difficile que ces opéras filmés feront la joie des mélomanes épris de sa voix. Ses dernières prises de rôle éblouissantes n’auront pas toutes la même chance. Il semble que la Fanciulla del West de Vienne sera gravée mais pas Il Trovatore et La Forza del destino de Munich.  Côté CD, l’enregistrement du Voyage d’hier de Schubert est annoncé le 17 février prochain. Cet album accompagne la tournée mondiale du ténor aux côtés de Helmut Deutsch, son ami et pianiste attitré, avec un passage à Paris le 8 avril au Théâtre des Champs Elysées…à guichets fermés.

En attendant, on est impatient de le retrouver dans la nouvelle production de Werther à New York avec Sophie Koch à partir du 18 février prochain. Le metteur en scène Richard Eyre semble confiant et a déclaré "Je me suis éloigné de l’époque de Goethe pour coller à celle de Massenet. Je veux que le public soit bouleversé". A vos mouchoirs !


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16 janvier 2014 : Un monde meilleur grâce à Juan Diego Flórez

© Sinfonia por el Perú 
Juan Diego Flórez recevra un "Crystal Award" le 21 janvier 2014 lors du Forum économique mondial (WEF) de Davos organisé du 22 au 25 janvier prochain. Chaque année, ce prix récompense les artistes célèbres qui non seulement excellent dans leur art mais aussi aident à construire un monde meilleur.

Dans son dernier rapport, le WEF pointe sur l’aggravation des inégalités comme le principal risque que court le monde. On sait comment Juan Diego Flórez met toute sa notoriété et son énergie dans ses actions consacrées à l’initiation musicale des enfants les plus démunis du Pérou. Aussi le ténor péruvien recevra cette reconnaissance internationale pour son engagement dans sa fondation Sinfonia por el Perú. Celle-ci a pour mission d’initier les enfants de son pays à la pratique de la musique classique en leur offrant un instrument et une formation. "Pour certains de ces jeunes, la musique est le seul rempart contre la délinquance", explique-t-il. Son engagement pour transformer la société par la musique lui a déjà valu la nomination comme Ambassadeur de bonne volonté remis par l’UNESCO en novembre 2012.

A l’issue de la cérémonie, Juan Diego Flórez chantera quelques arias de Donizetti, accompagné par l’orchestre du Théâtre Mariinsky de Saint Petersbourg dirigé par Valery Gergiev (Diffusion en live streaming sur  site du WEF). 

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2 janvier 2014 : Carnet rose

La petite Lucia Stella Flórez a attendu que son papa soit rentré de la représentation de La Favorite au TCE pour naître dans le confort douillet de la maison familial de Pesaro. 
"Nous sommes bénis et éternellement reconnaissants d'avoir été témoins encore une fois du miracle de la naissance de notre deuxième petit ange, Lucia Stella. Elle est née aujourd'hui, le 1er Janvier à 3 heures, dans l'atmosphère d'amour et de calme de notre maison de Pesaro, en Italie. Julia et Juan Diego Flórez".
  
En 2011, son fils Leandro était né une heure avant le lever de rideau sur le Comte Ory de Rossini au Metropolitan Opera de New York. La représentation diffusée via Met HD dans les cinémas du  monde entier commença avec quelques minutes de retard et le ténor était dans une forme éblouissante.

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30 décembre 2013 : Verdi et Wagner ont follement aimé Paris

Verdi et Wagner, nés tous deux en 1813, entretenaient des relations passionnelles avec l'Opéra de Paris. Une exposition montre comment l’institution lyrique réexamine régulièrement la place que doit prendre l’œuvre monumentale de Verdi et de Wagner au sein de son répertoire. Une centaine de pièces - costumes, partitions, écrits, affiches et maquettes de décors - ont été réunies pour illustrer le parcours des deux géants de l'art lyrique.

Verdi a d'emblée conquis Paris, alors que Wagner, qui portait Paris aux nues ("Paris est le cœur de la civilisation moderne") a été bien maltraité de son vivant par l'institution parisienne: son Tannhäuser n'y fut montré que trois fois, en 1861, et copieusement hué. Verdi est plus gâté: sept créations et premières d'opéra de son vivant, et 249 représentations verdiennes depuis la première de Jerusalem en 1847. Mais à la mort de Wagner, le rapport s'inverse drastiquement: Wagner est à la mode et le triomphe de Lohengrin en 1891 conduit l'Opéra à programmer d'autres ouvrages, toujours avec le même succès. Jusqu'en 1945, exception faite des deux conflits mondiaux, Wagner est plus programmé que Verdi à Paris. L'instrumentalisation de Wagner par la propagande nazie marque un retournement : Verdi reprend le dessus dans les salles parisiennes. Le compositeur italien devient le plus joué dans le monde après guerre.

L'exposition donne un aperçu des libertés des metteurs en scène avec Wagner, en projetant des extraits des grands opéras donnés ces dernières années, dont le fameux Tristan de Peter Sellars avec les vidéos de Bill Viola, ou La Walkyrie très contestée de Günter Krâmer plus récemment. Le visiteur pourra aussi comparer le magnifique décor d'Aïda en 1880 avec son allée des sphinx et le château de cuivre rutilant de la dernière production d'Olivier Py à Bastille.

"Verdi, Wagner et l'Opéra de Paris", du 17 décembre au 16 mars 2014 - Bibliothèque-musée de l'Opéra Garnier – Catalogue de 216 pages édité par Bibliothèque Nationale De France

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18 décembre 2013 : Le couple Harteros-Kaufmann se reforme pour La Forza del destino à Munich

La Forza del destino
Bayerische Staatsoper ©Wilfried Hösl
On passerait bien le Nouvel An chaque année à Munich!  
A partir du 22 décembre prochain, le Bayerische Staatsoper présente une nouvelle production de La Force du destin de Verdi. En cadeau de fin d’année, les prises de rôle de Anja Harteros et Jonas Kaufmann pour interpréter le couple le plus ébranlé par le destin : Donna Leonora et Don Alvaro. 

Ce sera la quatrième production bavaroise du couple lyrique après Lohengrin en 2009, Don Carlo en 2012 et Il Trovatore en 2013. A leurs côtés Ludovic Tézier, le talentueux baryton français, incarnera Don Carlo di Vargas.  Tragédie, vengeance et désespoir. La mise en scène de Martin Kusej ne devrait pas manquer d’effets saisissants pour nous emporter dans cette profusion d’états passionnels. 

Les mélomanes du monde entier peuvent se réjouir : la radio BR-Klassik diffusera en direct la première du 22 décembre à 19h00 et la représentation du 28 décembre sera retransmise en direct sur ​​le site du Bayerische Staatsoper dans le cadre de STAATSOPER.TV. Ensuite, le 4 janvier 2014 à 19h00, France Musique diffusera la première enregistrée le 22 décembre.

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13 décembre 2013 : Vendredi 13 à Munich

Jonas Kaufmann dans Tosca à Munich
© Wilfried Hösl
Journée porte-bonheur pour certains, comme les spectateurs du Bayesrische Staatsoper de Munich qui auront la chance de retrouver Jonas Kaufmann dans Tosca ce soir.

Entre deux journées de répétitions de La Forza del destino (Première le 22 décembre), le ténor munichois a accepté de remplacer Massimo Giordano son collègue-ténor souffrant aux côtés de Catherine Nagelstad dans le rôle de Tosca. Un rôle et une production de Luc Bondy qu’il connaît bien pour avoir souvent incarné Cavadarossi à New-York, Munich à Milan. 

Dans une interview, Jonas Kaufmann affirmait adorer ces remplacements au pied levé de collègues malades : "L'adrénaline et la concentration sont maximales, et quelle merveilleuse façon de retrouver la spontanéité, l'improvisation, le plaisir de l'interaction avec les partenaires". Il avait déjà récemment intercalé un Lohengrin entre deux Trouvère et une Bohème au milieu d'une série d'Ariane à Naxos à Salzbourg l'été dernier. 

Annoncé il y a 3 jours, ce remplacement de premier choix a vu s’envoler en quelques minutes les dernières places disponibles de la représentation. 

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8 décembre 2013 : Piotr Beczala en colère contre le public milanais

Diana Damrau et Piotr Beczala lors de la première
représentation de La Traviata le 7 décembre à la Scala de Milan (D.R.)
Le ténor polonais ne gardera pas un excellent souvenir de ses débuts à la Scala de Milan pour l’ouverture de la saison 2013-2014 (diffusée sur Arte). Il claque même la porte de l’institution en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus sur sa page Facebook. Hier soir, il interprétait Alfredo dans La Traviata de Verdi et de bruyantes huées l’ont accueilli aux saluts, selon la détestable habitude locale.
Piotr Beczala incarne Alfredo depuis 17 ans et c’est la première fois que son travail est sanctionné par des sifflets.

Pourtant c’est avec un enthousiasme sans réserves que le même public a ovationné la soprano allemande Diana Damrau et le baryton serbe Zeljko Lucic, ses deux partenaires étrangers comme lui - les Milanais sont assez chauvins et préfèrent l’italianité de leurs chanteurs nationaux -. 
La mise en scène de Dimitri Tcherniakov a également été abondamment sifflée par une partie du public. Peut-être n’ont-ils pas apprécié de voir le ténor en cuisine découper des courgettes, un peu énervé par le sermon du père Germont. Piotr Beczala assurera toutefois son engagement jusqu’à la fin des représentations de cette Traviata.

Cet incident n’est pas sans rappeler celui de Roberto Alagna sifflé et hué après Céleste Aïda en 2006. Le ténor français n’avait pas attendu la fin de spectacle mais avait quitté la scène immédiatement.

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2 décembre : Naissance de Maria Callas, il y a 90 ans

Maria Callas est l’incarnation du génie musical. Bien sûr, il y a ce timbre unique de voix qui s’épanouit sur un registre de trois octaves mais il y a surtout un sens inné de l’incarnation théâtrale qui va révolutionner l’art lyrique. Sublime tragédienne, elle redonne à l’opéra tout son sens dans sa puissance d’évocation de l’âme de ses personnages. Elle s’impose par l’ampleur de ses moyens et par la supériorité de sa technique. Elle n’a que 19 ans quand elle chante Tosca pour la première fois, stupéfiant d’emblée le public et la presse.

Ce talent illimité suscitera des enthousiasmes tyranniques tout au long de sa vie. La femme au caractère bien trempé ressuscite le mythe de la diva dans un combat qu’elle va mener seule. Les médias exploitent l’image de solitude de la femme cachée sous ses lunettes noires dont la vie fût brisée par la trahison d’un homme. Et c’est aussi sa voix qui l’abandonne. Confrontée à des problèmes vocaux répétitifs, elle se retire de la scène à 41 ans et ne se produit plus que dans de rares récitals.

La presse du monde entier focalisera sur sa vie privée mouvementée, ses annulations "impardonnables", ses rivalités imaginaires et ses régimes. Les amateurs d’opéra retiennent, eux, l’artiste d’exception qui rendit sa jeunesse au bel canto et qui a retrouvé le sens du drame verdien. Armée de la seule force de son travail acharné et de ce perfectionnisme altier, Maria Callas fascine par les effets dramatiques et la magie de sa voix. Elle a bouleversé l'art lyrique et son engagement scénique laisse une empreinte unique dans l’histoire de l’opéra.

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28 novembre 2013 : Jonas Kaufmann élu artiste de l’année

CD "Wagner" paru chez Decca en 2013
Son album "Wagner" paru en 2013 a été très salué par de nombreux médias musicaux. Ainsi, les auditeurs de France Musique, les lecteurs du magazine musical Diapason et les internautes du site de musique en ligne Qobuz viennent de l'élire "Artiste de l'année 2013".

S'il est un ténor actuel à même d'incarner les héros wagnériens, c'est bien Jonas Kaufmann. Imprégné de cette musique depuis son enfance, le chanteur se souvient avec émotion de son grand-père, grand amateur de Wagner qui chantait et jouait les opéras au piano. "Je feuilletais avec fascination les partitions de mon grand-père. C’était des éditions fort soignées, joliment illustrées de vieilles gravures représentant certaines scènes. Ainsi me suis-je familiarisé avec la magie de la musique de Wagner de manière ludique. Ce fût bien sûr un long chemin de ce premier contact jusqu'à ma première prestation de soliste dans un opéra de Wagner. Mais mon enthousiasme ne s’est pas émoussé au fil des années, au contraire : plus je me consacre à cette musique, plus je l’aime."

Pour le public français, il faudra attendre encore deux ou trois années pour le découvrir dans Lohengrin à l’Opéra de Paris, dans la production de la Scala de Milan 2012. Depuis son illustre Werther chanté en 2010, il est totalement absent des productions parisiennes. Alors que dans la diversité réussie dans chaque rôle des répertoires allemand, italien et français, Jonas Kaufmann est bien le plus grand ténor de sa génération.

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11 novembre 2013 : Temps forts du Festival de Salzbourg 2014

Le programme du Festival d’été vient d’être dévoilé le 6 novembre dernier :
  • Retour aux sources du festival avec une production de Don Giovanni de Mozart confiée à Sven-Eric Bechtolf et dirigé par Christoph Eschenbach. Le maître et son valet seront incarnés par des interprètes à la virilité transalpine et aux graves profonds, Don Giovanni par Ildebrando d’Arcangelo et Leporello par Luca Pisaroni. Ils sont entourés de la nouvelle génération de chanteurs : Genia Kühmeier, Anett Fritsch et Tomasz Konieczny.
  • Der Rosenkavalier dirigée par Zubin Mehta et mis en scène par Harry Kupfer pour les 150 ans de Richard Strauss. Prise de rôle de Krassimira Stoyanova pour interpréter la Maréchale entourée de Sophie Koch fidèle à Octavian, de Mojka Erdmann/Sophie, de  Günther Groissböck/Baron Ochs et d’Adrian Eröd/Faninal.
  • Le tempétueux Il Trovatore de Verdi sera emmené par quelques fortes personnalités. Anna Netrebko sera une électrisante Leonora, nouveau rôle dans sa carrière. Placido Domingo qui fût un illustre Manrico incarnera le Comte de La Luna et Marie-Nicole Lemieux sera Azucena. Pas de Jonas Kaufmann (dans une échappée artistique en Australie) pour le rôle de Manrico. C’est le jeune ténor Francesco Meli qui lui succédera, une voix claire plus habituée au bel canto.
  • Fierrabras de Schubert, une perle rare car très rarement joué. Avec Georg Zeppenfeld, Dorothea Röschmann, Michael Schade, Benjamin Bernheim, Markus Werba, Marie-Claude Chappuis. Direction de Ingo Metzmacher et mise en scène Peter Stein.
  • Cenerentola de Rossini, la production phare du festival de Pentecôte portée par Cecilia Bartoli et Javier Camerana. Ensemble Matheuz dirigé par Jean-Christophe Spinosi.
Deux opéras en version de concert avec des distributions solides :
  • La Favorite, de Donizetti, dans sa version originale française, dirigée Nello Santi et avec un casting de choc : Elīna Garanca, Juan Diego Flórez (qui abandonne ses fans de Pesaro provisoirement) et Ludovic Tézier.
  • Un "Projet Tristan und Isolde" Waltraud Meier, René Pape, Peter Seiffert, Ekaterina Gubanova et Stefan Rügamer.
Réservation : Salzburger Festspiele

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21 octobre 2013 : Lancement du Live streaming payant à Vienne

A partir du 27 octobre 2013, le Staastoper de Vienne diffusera une sélection de sa saison d’opéras et de ballets en live streaming HD. Le flux en direct sera tarifé 14€ et 5€ pour le flux à la demande disponible pendant une semaine. Le flux en direct pourra être reçue sur téléviseur type SmartTV, tablettes et smartphones. Le tout avec les sous-titres synchronisés en anglais, allemand et coréen dans un premier temps. Et mi-décembre, le livret sera également transmis.

Le programme live streaming débutera avec Der Rosenkavalier de Richard Strauss avec Renée Fleming en Maréchale, Sophie Koch en Octave, Mojca Erdmann en Sophie et Peter Rose en Baron Ochs dans la production d'Otto Schenk et sous la direction d'Adam Fischer. 

Six spectacles seront diffusés d'ici la fin de l'année: une nouvelle production de La Flûte enchantée (Wolfgang Amadeus Mozart) le 27 novembre, Tristan et Isolde (Wagner) le 13 décembre, La Cenerentola (Gioachino Rossini) le 27 décembre, Casse-Noisette (Musique: Piotr Ilitch Tchaïkovski, chorégraphie Rudolf Noureev ) le 28 décembre , Fidelio (Ludwig van Beethoven le 29 décembre, et enfin Die Fledermaus (Johann Strauss ) pour le réveillon du nouvel an. Il est prévu une dizaine de représentations d'ici la fin de la saison 2013/2014.


Les souscriptions sont ouvertes sur le site du Staatsoper de Vienne

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Journée Verdi sur Arte le 20 octobre 2013

© Agat Films
16.45  Verdi Mania - Ce film nous conduit dans la région natale du célèbre compositeur, la province de Parme, où il fait l’objet d’un véritable engouement populaire.

19.00 Verdi, les grands airs - Concert enregistré au Festspielhaus de Baden-Baden le 31 décembre 2012 avec Rolando Villazón, Thomas Hampson et Olga Peretyatko.  

20.45  Passion Verdi  - Documentaire de Michel Follin. Attaché à sa terre, à sa patrie, à sa langue, Verdi a su écrire des mélodies puissantes et créer des personnages universels. La soprano Natalie Dessay part sur ses traces pour nous dévoiler les secrets de son art. 


22.15  Messe de Requiem de Verdi - Concert avec l’orchestre et le choeur de la Scala - Direction de Daniel Barenboim avec Anja Harteros, Elīna Garanca, Jonas Kaufmann et René Pape. Enregistré à la Scala de Milan en août 2012 

23.50  Nabucco à l’opéra de Rome - Direction musicale de Ricardo Muti. Avec : Leo Nucci (Nabucco), Antonio Poli (Ismaël), Dmitry Beloselskiy (Zaccaria), Elisabete Matos (Abigaille), Ezgi Kutlu (Fenena).

02.10  Verdi et ses grands interprètes - Programme composé d’archives de célèbres interprétations d’œuvres de Verdi : Arturo Toscanini dirigeant La Forza del Destino en 1943, Maria Callas dans un air de Il Trovatore, en 1958.

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7 octobre 2013 : Triomphe dans le Wild West

© Michael Pöhn/Wiener Staatsoper
La première de La Fanciulla del West de Puccini a reçu une longue ovation le 5 octobre au Staatsoper de Vienne.
Jonas Kaufmann incarne le bandit Dick Johnson, le braqueur de diligences recherché par le shérif. Dans une ambiance clairement western-opéra et vêtu d’un gilet façon croco dans un total look John Wayne, il a assuré le dépaysement. Son timbre luxuriant et son lyrisme inné ont fait fondre l’auditoire. Et la réserve de puissance du ténor est toujours aussi impressionnante. Il triomphe avec Nina Stemme, touchante Minnie aux attaques très spectaculaires.
La représentation sera diffusée sur Arte le 11 décembre 2013 à 22H30.

DR Echo Klassik
Par ailleurs, lors du concert Echo Klassik de Berlin le 6 octobre, le ténor a été élu "Chanteur de l'année". Chaque année, la Deutsche Phono-Akademie - l'Institut culturel de l’industrie de la musique allemande - honore les performances remarquables d'artistes nationaux et internationaux avec ce prix. 

En 2013, Jonas Kaufmann a enregistré 2 CDs éblouissants, Wagner et Verdi. Il aura conquis trois nouveaux rôles - Le Trouvère et La Force du destin de Verdi (en décembre) et La Fanciulla del West de Puccini - et impressionné dans Parsifal de Wagner à New York.

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28 septembre 2013 : Ruée vers l’Or de Vienne

Nina Stemme et Jonas Kaufmann
en répétitions à Vienne
© Michael Poehn/Wiener Staatsoper
La Fanciulla del West raconte l’histoire d’une jeune fille au cœur d’or à l’époque de la Ruée vers l'Or. Très attendue au Staatsoper de Vienne, cette nouvelle production offrira l’occasion de se plonger dans cette œuvre méconnue de Puccini. Une distribution en or avec Jonas Kaufmann, pour la première fois dans le rôle du cow-boy hors-la-loi Dick Johnson, qui sera aux côtés de Nina Stemme (Minnie) et Tomas Konieczny (le shérif Jack Rance). 

La première du 5 octobre sera diffusée en live streaming sur ORF2 et sur OE1 Radio.

L’action se situe dans l’Ouest Californien vers 1850, avec ses saloons et ses shérifs, ses Indiens et Mexicains, et ses Hors-la-loi. Courtisée par le shérif, la barmaid du saloon au grand cœur tombera toutefois sous le charme du chef des braqueurs de diligences qu’elle refusera de trahir jusqu'à lui épargner la corde au cou, le châtiment ultime orchestré par le shérif.

Longtemps considérée comme une curiosité en rupture avec le format musical du compositeur, l’ambiance surprenante et la modernité du langage orchestral de cet opéra font merveille et en révèlent toute l’intensité et la splendeur.

Alors que Dick et Minnie sont en pleines répétitions à Vienne, un nouveau DVD de La Fanciulla del West vient enrichir la discographie de cet opéra. Un enregistrement de l’Opéra Royal de Suède avec une distribution aux moyens vocaux considérables emportée par Nina Stemme l’une des meilleures sopranos dramatiques actuelles, le ténor letton Aleksandrs Antonenko et le baryton suédois John Lundgren.


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16 septembre 2013 : Du plus profond de l’âme

Un Requiem magistralement interprété par une constellation de solistes-étoiles qui se hisse très haut dans la discographie des messes. Cette Messe de Requiem de Verdi a été enregistrée en juillet 2012 à la Scala de Milan, le lieu même où l’œuvre fut présentée pour la première fois il y a presque 140 ans. Une œuvre entre ciel et terre et un bouleversant  Ingemisco ("Je gémis comme un coupable") que s’approprie Jonas Kaufmann.  Seul face au Divin, le pécheur l’implore de ne pas brûler du feu éternel. C’est poignant…et divin !

CD et DVD disponibles depuis le 26 août.
Anja Harteros (Soprano), Elina Garanca (Mezzo-soprano), Jonas Kaufmann (Ténor) et René Pape (Basse). Orchestre et Chœurs du Teatro alla Scala de Milan dirigés par Daniel Barenboim. 


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11 septembre 2013 : Nominations Opera News Awards
Juan Diego Flórez sera le Prince charmant  de la Cendrillon de Joyce di Donato
dans la Cenerentola de Rossini en mai 2014  © Ken Howard/Met
Le ténor Juan Diego Flórez est un des lauréats des Opera News Awards. Ces nominations sont désignées chaque année par la rédaction du magazine Opera News édité par le Metropolitan Opera de New York, rendant hommage à cinq artistes qui apportent une contribution inestimable à l’art lyrique.
"La profondeur et l'étendue des réalisations des cinq lauréats de cette année est à couper le souffle." a déclaré le rédacteur en chef Paul F. Driscoll. "Grâce à leur engagement total dans cette forme d'art, ces artistes représentent le meilleur dans le monde de l'opéra".

Pour la rédaction : "Juan Diego Flórez allie le style, la technique, la présence scénique et les prouesses vocales qui en auraient fait une étoile dans n’importe quelle époque, pas seulement la nôtre. Il a une façon de rappeler aux amateurs d'opéra que chanter l'opéra exige non seulement un grand talent mais qu’on y trouve beaucoup de plaisir."

Sont également honorés pour cette neuvième édition : la mezzo-soprano Christa Ludwig dont "la carrière brille comme un phare de cet art complet", la soprano Nina Stemme "qui a émergé comme la soprano dramatique incontestable de sa génération", le baryton-basse James Morris "le meilleur Wotan de sa génération" et le metteur en scène français Patrice Chéreau. "Grâce à sa brillante mise en scène de la Tétralogie à Bayreuth, il a redonné vitalité et pertinence au chef d’œuvre de Wagner. Sa production "De la Maison des Morts" de Janacek au Met fût l’une des plus grandes expériences d’opéra de la décennie et sa mise en scène d’Elektra au Festival d’Aix-en-Provence fût le triomphe incontesté des festivals d’été européens."

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19 août 2013 : Sortie DVD Matilde di Shabran

Propulsé au sommet en interprétant le rôle de Corradino à Pesaro, il a fallu attendre le Festival Rossini 2012, pour que Juan Diego Flórez soit enfin immortalisé dans l’un de ses rôles fétiches. Rossini est sans pitié pour les voix, mais les aigus infaillibles du ténor péruvien sont lancés dès son entrée avec éclat. Même s’il s’agit d’une rareté, Matilde di Shabran est une œuvre de premier plan dans la production rossinienne, avec des airs d’une difficulté extrêmes.

L’histoire dit que le jour de la création le 24 février 1821 à Rome, les décors n’avaient pas tous été construits et le chef d’orchestre et premier violon fut victime d’une crise d’apoplexie. Puis, le corniste soliste tomba malade à son tour. Paganini accourut alors à la rescousse pour diriger et jouer le solo de cor…à l’alto.

Avec Juan Diego Flórez, Olga Peretyatko, Simon Orfila, Nicola Alaimo, Paolo Bordogna, Anna Goryachova. Orchestre et Chœur du Théâtre Communal de Bologne. Direction de Michele Mariotti

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Don Carlo Salzbourg © Monika Rittershaus
13 août 2013 : Première de Don Carlo au festival d’été de Salzbourg

Quelques images de la mise en scène de Don Carlo de Verdi ont été dévoilées par les organisateurs. Un univers plutôt dépouillé mais élégant. Superbes costumes et des interprètes habillés d’un halo de lumière romantique. 

Nul doute que la magie du couple Jonas Kaufmann - Anja Harteros enchantera le public de la somptueuse ville baroque. Leur duo lyrique plein de poésie est désormais le temps fort de ces soirées verdiennes. 

Les spectateurs de Munich avaient eu la chance d’entendre le chant somptueux du baryton français Ludovic Tézier dans le rôle de Posa. Ce soir, ce sera Thomas Hampson dont la puissance dramatique devrait distiller émotion et intensité lors des duos avec Don Carlo /Jonas Kaufmann. En plus, Antonio Pappano dirigera l’orchestre et les chœurs de l’Opéra de Vienne.
Et une chance unique de découvrir cette distribution d’exception lors de la diffusion TV sur Arte et sur le web Medici.TVle 16 août prochain.     

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Werther en janvier 2010
Opéra national de Paris
9 août : Ce sera Sophie Koch qui interprétera Charlotte à New York

Et l’occasion pour la mezzo-soprano française de faire ses débuts au Metropolitan Opera dans Werther. Elle connaît bien ce rôle et son partenaire Jonas Kaufmann pour l’avoir chanté avec lui à Bastille et à l’Opéra de Vienne trois ans auparavant.

Le Directeur du Met Peter Gelb avait vu le duo à Paris en 2010 et avait espéré amener Mme Koch à New York. "Ce rôle est un de ses grands rôles, si ce n’est son plus grand" dit Peter Gelb. "Je suis désolé de perdre Elīna Garanča, qui est une grande star ici, mais c'est une grande opportunité".  Il ajoute que les deux chanteurs de nouveau réunis "ont une excellente alchimie sur scène, ce qui est important pour l’intrigue construite autour de leur histoire d’amour ".   

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Photo © Gabo
8 août 2013: Carnet rose

La mezzo-soprano Elina Garanca vient d’annoncer qu’elle est enceinte de son deuxième enfant qui devrait naître en décembre. Elle annule Le Chevalier à la Rose en novembre au Metropolitan Opera et Carmen au ROH de Londres en décembre. 
Toutefois, le communiqué ne confirme pas son annulation dans Werther de Massenet dont les répétitions commenceront en janvier à New York.  On se réjouit pour la diva mais si jamais …qui pourra interpréter Charlotte aux côtés de Jonas Kaufmann ?
Lors de leur récent concert à Baden Baden, la belle harmonie de ce couple lyrique était pleine de promesses pour le spectacle phare de la saison 2013-2014 du Met.

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4 août 2013: The Best Of Jonas Kaufmann

Après cinq albums solo parus chez Decca, cet album réunit les plus beaux extraits des enregistrements de Jonas Kaufmann pour le label qu’il vient de quitter. Ce Best Of est la première compilation du ténor. 
Deux enregistrements d’arias de Mascagni et Richard Strauss figurent pour la première fois sur CD, ainsi que l’apparition de Renée Fleming dans le romantique quartet Bevo al Tuo Fresco Sorrisode de La Rondine de Puccini. (Sortie le 9 septembre 2013)

Et pour faire patienter ses fans, Sony Classical dévoile le making-of du Verdi Album - totalement inédit celui-là - qui se démultiplie en 3 langues sur le web. Clip Verdi Album


En 2013,  Jonas Kaufmann consacre beaucoup de temps aux rôles verdiens. En témoignent Manrico (Il Trovatore), Don Carlo à Londres, Munich et Salzbourg, et bientôt Alvaro (La Forza del destino). 
Ce CD comprend tous les airs célèbres du Verdi de la maturité, plus spécifiquement dévolus à un ténor dramatique ou héroïque, jusqu’à la profondeur de Don Carlo et la noirceur d’Otello. Ce sera l’occasion d’y découvrir les fameux contre-ut dans l’aria olympique «Di quella pira" de Il Trovatore interprété pour la première fois à l’opéra de Munich en juillet.
(Sortie le 16 septembre 2013 - Photo Gregor Huhenberg/ Sony)

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Gala Baden Baden 2013

14 juillet 2013: "Oh mein Goethe ! "

A l'éblouissant gala de clôture du Festspielhaus de Baden Baden, Jonas Kaufmann et la mezzo-soprano Elina Garanca nous ont annoncé la naissance du nouveau couple Werther-Charlotte. Ils ont tous deux l’émouvante intensité et le jeu romantique qui conviennent au drame lyrique de Massenet (d'après l'oeuvre de Goethe). 

Le Directeur du Metropolitan Opera de New-York a eu l’heureuse intuition artistique de les unir dans une nouvelle production de cet opéra en février 2014.
LE Werther en titre aura à ses côtés une partenaire à sa mesure pour faire chavirer les cœurs. 
En plus de leur voix, ils ont eu le cadeau d'une beauté folle et ce serait dommage de les écouter les yeux fermés. Dans leur tenue de gala, on pourrait presque imaginer ce  couple princier à un mariage du gotha !

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Jonas Kaufmann honoré du titre de Bayerischer Kammersänger

8 juillet 2013: Surprise sur prise...de rôle

Alors que Jonas Kaufmann s’apprêtait à quitter la scène une irruption surprise provoqua son étonnement et celle du public du Bayerische Staatsoper. 

Ovationné debout pour saluer son émouvante incarnation du Trouvère de Verdi, le ténor allemand ne s’attendait pas à être honoré publiquement par le Ministre de la Culture bavarois. 

A la fin de la dernière représentation, Wolfgang Heubisch est monté sur scène accompagné du Directeur général de l'opéra, Nikolaus Bachler pour lui décerner le titre de Bayerischer Kammersänger, en disant qu'il était grand temps que les mérites de Jonas Kaufmann soient publiquement reconnus.  


Nikolaus Bachler, Jonas Kaufmann et le Ministre Wolfgang Heubisch
Cette distinction est décernée aux artistes qui participent au rayonnement de la Bavière par leur fidélité au Théâtre lyrique Bavarois. Historiquement, ce titre était attribué aux chanteurs par des rois ou des princes. Cela peut se traduire par "chanteur de chambre" ou par la notion approchante de "chanteur de la Cour". Aujourd'hui, le titre est décerné sur recommandation des institutions nationales.

Dietrich Fischer-Dieskau, Fritz Wunderlich, Plácido Domingo et Waltraud Meier ont été les quelques personnalités emblématiques de l’art lyrique à les recevoir dans le passé, parmi 128 autres depuis 1955. Les dernières cantatrices à s'être vu attribuer la distinction sont Anja Harteros et Diana Damrau.

D'après les photos prises lors de cet événement, Jonas Kaufmann semble très surpris mais très heureux de ce cadeau reçu à quelques heures de son anniversaire !

Source et photos : Bayerische Staatsoper

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2 juillet 2013 : Concert lyrique du 14 juillet 2013

Paris se met au diapason des grandes villes européennes et installe des écrans géants pour diffuser de l’opéra au public. Sortant du cadre sportif des matchs de foot, cette initiative permettra à près de 200 000 personnes de découvrir l’art lyrique sur le Champ de Mars le 14 juillet à 21H30. 
Autour du thème "L'Amour à Paris", de Berlioz à Bizet, en passant par Puccini, Ravel et Verdi, le Maestro Daniel Gatti sera à la tête de l’Orchestre National de France et du Chœur de Radio France. Ce programme séduisant et prestigieux réunira de très grandes voix : Karine Deshayes, Sonya Yoncheva, Joseph Calleja, Vittorio Grigolo, Philippe Jaroussky et Ludovic Tézier. Et Roberto Alagna entonnera la Marseillaise juste avant le lancement du feu d’artifices !
Le concert sera également retransmis en simultané sur France 2, France Inter et France Musique.

Une autre initiative estivale et musicale de la Mairie de Paris : des concerts, de l'opéra et des ballets seront retransmis sur le parvis de l'Hôtel de Ville tous les vendredis et samedis sur un écran géant, du 26 juillet au 16 août. 

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14 juin 2013 : Nous avons le bonjour d’Alceste

Roberto Alagna dans Werther en 2004
 Photo 
©Ken Howard/Metropolitan Opera
Une semaine après avoir célébré ses 50 ans, Roberto Alagna vient d’annoncer qu’il renonce à chanter son premier Alceste "pour raisons personnelles" dans un communiqué de l’Opéra de Paris. 
Le spectacle phare de la rentrée nous réservait pourtant une rencontre intéressante entre notre ténor national et l'univers baroque de Gluck. C’est le ténor français Yann Beuron qui le remplacera dans le rôle d’Admète, aux côtés de Sophie Koch.

Pour évacuer la déception et positiver voila, monsieur Alagna, ce à quoi vous échapperez en septembre : tout d’abord, vous n’aurez pas à subir les premières grèves de la rentrée sociale à l’Opéra de Paris, comme celles qui avaient perturbé votre Faust en 2011. Ensuite, vous échapperez aux mystères de la nouvelle production confiée à Olivier Py devenu un des provocateurs institutionnels du monde de l'opéra. 

Ce temps libéré sera une respiration supplémentaire pour vous investir dans le drame lyrique de Jules Massenet et la production légendaire de Benoît Jacquot, en janvier 2014. Après LE Werther intense et bouleversant de Jonas Kaufmann sur la même scène quatre ans auparavant, que nous préparez-vous ?

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10 juin 2013 : Mur du son

Après la sortie CD du Wagner par Jonas Kaufmann, un nouveau support de son haute définition est disponible. Ainsi, on peut acquérir ce dernier récital en Blu-Ray Pure Audio. Pour devenir totalement addict et sous le charme de la poésie en musique avec les cinq Wesendonck Lieders !

Sur un support Blu-Ray Pure Audio, les fichiers audio sont de qualité très haute résolution jusqu'au format "Master Audio" utilisé lors des enregistrements en studio. Selon le fabricant Universal "L’auditeur se retrouve alors aux premières loges de la musique avec une définition, un espace sonore et une bande passante sans commune mesure avec ceux connus aujourd'hui sur le Compact-disc." …à tester.

Le catalogue - qui est une exclusivité Fnac - est encore réduit, avec 50 titres au lancement en mai. Pour les récitals d’opéra, aux côtés de Wagner-Kaufmann, on trouve uniquement Verdi de Rolando Villazon et Sempre libera d’Anna Netrebko. Le CD Wagner a été Diapason d’Or et Choc Classica en mars.



5 commentaires:

  1. Merci pour l'info sur la journée Verdi d'arte: une découverte de l'homme et une bonne introduction à notre prochaine escapade !

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  2. Comment est la mise en scène de La forza del destino par Martin Kusej ?

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    1. Cette Forza del destino de Munich est une nouvelle production et sera donc à découvrir. De ce metteur en scène, je connais sa Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch. Ses productions ne manquent pas d’imagination ni d’effets saisissants. Il cultive le réalisme social et les tensions exacerbées entre les personnages dans des images fortes qui fascinent. Et parfois, un soupçon de provocation quand il met en scène la bestialité des rapports humains (« interdit aux moins de 12 ans »). Mais son travail intelligent ne laisse pas indifférent et c’est à expérimenter.

      Je suis curieuse de découvrir sa conception de cette Forza car il devrait être très inspiré par la profusion d’états passionnels des personnages. Tragédie, vengeance et désespoir, les protagonistes sont sous tension du début à la fin et merveilleusement servis par la musique ardente de Verdi. Avec Martin Kusej, ce ne devrait pas être de tout repos, surtout pour les acteurs-chanteurs qui devront probablement donner beaucoup d’eux-mêmes. Et cette production sera servie par un casting de grandes voix qui devraient tout emporter. Un moment fort en perspective !

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    2. Merci. Nous y allons.

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  3. Et quel genre de mise en scène propose Martin Kusej en général ? merci !

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